Le dernier cas en date remonte dans la nuit de jeudi à vendredi à Néguébougou dans l’académie d’enseignement de Farako. Sur place les responsables scolaires tirent la sonnette d’alarme et lancent un appel pressant aux autorités à « prendre des dispositions ». Ils demandent la sécurisation de la localité et la réouverture des écoles fermées. Certains enseignants sont contraints de quitter les localités concernées.
Ces écoles sont réparties ainsi qui suit : 17 à Farako, 11 à Niono et 2 Saro dans la région Ségou. Sur les 32 écoles fermées l’année dernière, 2 ont pu rouvrir cette année. Cette situation perdure depuis 2017. « Les présumés terroristes qui ont fermé ces écoles menacent la population et imposent leurs idéologies. Ils brûlent les manuels scolaires », nous explique le Directeur de l’académie d’enseignement de Ségou.
Selon le responsable scolaire, les enseignants dans ces localités sont redéployés dans d’autres zones où la sécurité est moins tendue. Selon Itous Ag Hamed Iknan, « les assaillants imposent l’arabe comme langue d’étude. Cette situation nuirait gravement au fonctionnement normal de l’école », regrette-t-il.
« Aucune patrouille, ni dispositions sont prises au niveau de ces localités. Et les assaillants se promènent impunément dans la localité », dénonce M. Iknan.
Rappelons qu’à ce jour, plus de 900 écoles sont fermées au Centre et au Nord du Mali à cause de l’insécurité depuis l’éclatement de la crise de 2012.
La commune de Farako, située à 40 Km de Ségou, enregistre le plus grand nombre d’écoles fermées. Le Syndicat des enseignants de la localité se dit « inquiet ». Les enseignants sont victimes de menace à tout moment.
Cette situation les empêche d’exercer en toute quiétude. Certains sont obligés de quitter les lieux par peur de représailles.
Lazan Dougoutigui Diarra est Secrétaire général du Syndicat national de l’éducation de Base à la Subdivision du CAP de Farako
Source : Studio Tamani