Reprise de la Société d’exploitation de la mine d’Or de Yatela SA par l’Etat Malien : La Coalition ‘PCQV-Mali » invite l’Etat Malien à rendre public le contrat minier de Yatela SA

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La mine d'or de Fekola (image d'archive )
La mine d'or de Fekola (image d'archive )

La Coalition « Publiez Ce Que Vous Payez » a organisé un atelier à l’intention des acteurs de la Société Civile Malienne pour les informer de la cession des mines d’or de Yatela au moment même de sa fermeture. Des questionnements que la Coalition a partagés avec l’ensemble des acteurs de la Société Civile. C’était à la Maison de partenariat d’Angers, le 3 juin 2021, en présence du représentant du Haut Conseil des Collectivités, Abderrahmane Bouaré.

Le contrat de gestion de la mine d’or de Yatela fait Jager plus d’un. Aujourd’hui, ce contrat passé entre l’Etat et ses partenaires  fait couler beaucoup d’encre et de salive et ne laisse pas la Société Civile indifférente. Trop de non-dits par rapport à la cession de cette mine à l’Etat Malien, surtout au moment même de sa fermeture. Selon le président de PCQV, Abdoul Wahab Diakité, lors du communiqué du Conseil des ministres, Sadiola Exploration Limited(SADEX) qui est la filiale Anglogold Ashanti et d’IAMGOLD passe les 80% de capital social qu’il détenait à l’Etat malien qui ne possédait que 20%. Il a rappelé que c’est  le 14 février 2019 que Sadiola Exploration Limited (SADEX) filiale détenue conjointement par la Société et Anglogold Ashanti Limited a conclu cette convention d’achats d’action avec le gouvernement du Mali. Et, en vertu de cet accord, cette société est désormais devenue une propriété exclusive de l’Etat du Mali à partir du communiqué du Conseil des ministres tenu le mercredi 23 octobre 2019.

Dès lors, le président de PCQV a invité les acteurs de la Société Civile  à s’interroger sur les biens fondés de cette cession : Est-ce que cette reprise a-t-elle été effectuée après estimation des experts  du ministère des mines et du pétrole ? Pourquoi l’Etat Malien compte poursuivre l’exploitation de cette mine alors que les partenaires l’on abandonnée et pour combien d’année? Par quel mécanisme ou arrangement juridique la participation de l’Etat du Mali est passée de 20% à 100% et du coup l’Etat actionnaire unique ? Y a-t-il eu cession gratuite au profit de l’Etat ? Quel est le niveau de l’engagement de l’Etat dans ce processus de cession ? L’Etat majoritaire a-t-il la capacité financière nécessaire pour conclure les opérations d’exploitation du reste des ressources de la mine pour conclure les opérations d’exploitation du reste des ressources de la mine de Yatela SA estimé à plusieurs millions de tonnes, selon certains rapports du ministère des mines et du pétrole ? Quelles sont les motivations en reprenant une mine en phase de fermeture ? L’Etat pourrait-il assumer les obligations environnementales et sociales au moment de la fermeture prochaine de cette mine ? Est-ce que l’enjeu en cours n’est pas plus important que la seule motivation de sauvegarder des emplois ?

Quels intérêts pour l’Etat de reprendre une mine qui n’est plus en production depuis 2015 ? La somme forfaitaire que SADEX compte payer à l’Etat et qui sera placée un compte d’affectation spéciale servirait à quoi ? Quel est le montant estimatif de ce fonds ? Qui va faire quoi entre l’Etat et SADEX pour la mise en route de ce fonds ? Quelles sont les dispositions mises en place pour garantir la transparence et la disponibilité du fonds garanti (caution) que doit déposer les titulaires d’un permis d’une grande mine dans une grande banque inter- nationale reconnue pour pallier les insuffisances de fermeture et de réhabilitation ? Les communautés riveraines de ce site minier ont-elles été consultées durant tout le processus ? Si oui, leurs attentes ont-elles été intégrées dans la convention de cession de la mine de Yatela SA entre l’Etat du Mali et SADEX ? Enfin, l’Etat pourrait-il rendre publique le contrat de cession pour éclairer l’opinion publique nationale et internationale ? Selon Abdoul, ce sont entre autres questions  que la Société entend trouver des réponses auprès des autorités de notre pays

Fakara Faïnké

Source : Le Républicain

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