Résilience des éleveurs de pasteurs face aux changements climatiques : Les régions de Mopti, Tombouctou et Kidal bientôt couvertes par le service Garbal

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En marge de la cérémonie d’ouverture du 1er Salon des Investisseurs de l’Afrique Francophone (SIAF), le ministre de l’Economie Numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, a présidé le lancement de la 2ème phase du projet STAMP ( Sustainable Technology Adaptation for Mali’s Pastoralists) STAMP conduit par l’Organisation Néerlandaise de Développement ( SNV). C’était en présence du coordinateur du projet et du représentant de SNV.

En effet,  cette seconde  phase de  STAMP qui s’étendra sur trois ans  est  financée à hauteur de 3,3 millions d’Euros par le ministère des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas à travers son ambassade au Mali. Elle va couvrira des régions de Kidal, Tombouctou et Mopti.

La conférence a débuté par la présentation de STAMP  2 par la gestionnaire du projet Mme Le Côme Catherine, et le représentant de SNV.

Le projet STAMP dont le moteur est le service ”Garbal” vise l’amélioration de la résilience des éleveurs pasteurs face aux événements climatiques extrêmes grâce à l’utilisation des données géo-satellitaires.

Selon Mme Le Côme Catherine la première phase de STAMP à connu un franc succès « Le projet a initié le développement du service d’information GARBAL, désormais accessible à partir de simples téléphones>> a laissé entendre la conférencière. Elle a expliqué qu’elle va  aider les éleveurs pasteurs à décider des déplacements de leurs troupeaux à la recherche d’eau et de pâturages » avant de préciser que cette première phase ne concernait les régions de Gao et Ménaka.

Selon, Mme Le Côme Catherine, une amélioration du service Garbal est prévue, afin de faciliter non seulement l’accès des éleveurs aux intrants, mais aussi assurer la santé animale.

Elle a aussi expliqué le contexte d’implantation de STAMP : «Les conséquences du changement climatique et l’insécurité affectent la mobilité des éleveurs pasteurs. Leurs moyens traditionnels de prospection des ressources naturelles pour décider de leur transhumance sont rendus aléatoires, coûteux et risqués à cause du changement climatique et autres facteurs.

Face à cette situation, la mobilité du bétail dans les zones arides est indispensable à leur survie et constitue un facteur clé de la sécurité alimentaire des populations pastorales». Une application téléphonique, à Gao en 2017, « 1,307 appels provenant de 83% d’éleveurs et 84,816 requêtes USSD émises  par 55,821 utilisateurs ont été enregistrés, témoigne de l’intérêt pour le service.

Au cours d’une enquête menée auprès de 400 personnes en juillet 2018, 98% des utilisateurs se sont dits satisfaits ou très satisfaits du service, 97,6% reconnaissent la précision des informations transmises et 91,2% indiquent avoir pris des décisions différentes en fonction des informations reçues».

De son côté,  le ministre de l’Économie numérique et de la Communication à salué l’initiative et  son apport pour les éleveurs maliens.

Arouna Modibo Touré a profité de l’occasion pour recommander à STAMP d’inclure dans la 2 phase de STAMP les start-up mamiens tels que, Lenani (champion en traduction de langues), afin d’avoir une plateforme plus robuste.

Mohamed Naman Keita

Source22 Septembre

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