« Restriction des libertés » : colère des organisations de défense de droits de l’Homme contre le gouverneur

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La marche des organisations de défense des droits de l’Homme annoncée ce mardi 11 décembre 2018 à Bamako n’a pas pu avoir lieu. Un arrêté du gouverneur, rendu public la semaine dernière, interdit toute manifestation et regroupements dans le district. La manifestation de ce mardi avait pour but de dénoncer la loi d’entente nationale adoptée par le gouvernement. Ces mouvements de la société civile dénoncent « une pratique anti-démocratique » qui « viole la liberté de manifestation » prévue dans la Constitution.

Les 51 organisations de défense des droits humains et associations de victimes avaient prévu de battre le pavé ce mardi. Elles ont été, elles aussi, contraintes d’annuler la marche. Dans un autre communiqué publié ce lundi, elles ont désapprouvé cet « avis-défavorable » du gouverneur sur leur manifestation. Selon elles, la décision est « anti-démocratique et attentatoire aux libertés fondamentales ».

A Mopti, la marche a pu avoir lieu

Selon les responsables des défenseurs des droits de l’Homme et associations des victimes de la crise de 2012 au Nord du pays, cette marche avait pour objectif de rassembler les Maliens dans toutes les régions pour dire « non » au projet de loi d’entente nationale. En revanche, à Mopti la marche a pu avoir lieu.

Dans ce projet, il est prévu des « exonérations de poursuites de tous ceux impliqués dans une rébellion armée, mais qui n’ont pas de sang sur les mains ».
L’arrêté du gouverneur intervient au moment où plusieurs manifestations ont eu lieu ou annoncées à Bamako et dans certaines villes de l’intérieur. Samedi dernier, une marche de l’opposition, réprimée par les forces de l’ordre.

Pour les organisations de défense des droits de l’homme, « Seules les victimes étaient à même de dire au gouvernement. Voilà ce que nous voulons. Et nous acceptons le pardon par ce que nous voulons cela ». Ces associations dénoncent la loi d’entente nationale établie par les autorités. Selon elles, « cette loi est un obstacle à l’accès des victimes à la justice ».

Source : Studio Tamani

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