L’information a été donnée ce samedi 18 janvier 2020 lors de la présentation de vœux des militants au président Me Mountaga Tall.
Le Cnid-Faso Yiriwa Ton respecte la tradition. Comme à l’accoutumée, les militants ont présenté leurs vœux de bonne année au président Me Mountaga Tall le weekend dernier. A cette occasion, les dirigeants du parti ont fait un regard rétrospectif sur 2019, tout en abordant les perspectives pour 2020.
Selon la vice-présidente du BPN, Mme Maïga Sina Demba, 2019 a été marqué par de rudes épreuves pour le Mali : situation sécuritaire caractérisée par des tueries de masse ; destruction des greniers ; calcination des animaux, etc.
Sur le plan politico-social, Mme Maïga regrette la fermeture d’hôpitaux, d’écoles; l’abandon forcé des champs par des cultivateurs dans des zones d’insécurité. « La famine risque de s’installer suite à la crise sécuritaire, les paysans n’arrivent plus à cultiver », a-t-elle déploré.
Mme Maïga a par ailleurs déploré l’insuffisance des moyens des autorités actuelles pour résoudre ces différentes crises. Pour elle, les autorités administratives n’ont plus la solution, sinon la signature de l’accord politique de gouvernance aurait pu remédier toutes ces crises.
Parlant de la vie du parti, la vice-présidente reconnait que Cnid Faso Yiriwa Ton traverse des difficultés. A ses dires, le parti est confronté à des difficultés financières, au renouvellement des structures. Aussi, le parti a-t-il connu des départs comme des adhésions en 2019. Comme perspectives, Sina Demba a indiqué qu’en 2020, ils précèderont à la redynamisation des structures, l’implantation du parti, les préparatifs des législatives pour rehausser le parti sur l’échiquier politique. Une ambition qui nécessite une conjugaison des efforts. C’est pourquoi elle a exhorté les membres du parti à doubler d’ardeur.
Maître Mountaga Tall, pour sa part, a pointé du doigt la corruption et la mauvaise gouvernance comme essence des différentes crises que traverse le Mali.
En ce qui concerne la révision constitutionnelle, Maitre Tall dira que cette échéance s’annonce difficile voire impossible, car il est inscrit dans cette même constitution que sa révision ne peut se faire lorsqu’une partie du territoire est sous occupation. Partant de ce constat, l’ancien ministre de la communication estime qu’aucune révision n’est possible à l’heure actuelle. Avant de terminer, il a invité les hommes de média à la Maison de presse pour plus de détails sur cette question, le dialogue national dit inclusif et tant d’autres sujets d’actualité. Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre de sa présentation de vœux traditionnel à la presse.
Oumar SANOGO
Source : Le Démocrate