Roger Waters, a fait des déclarations plutôt inattendues, il y a quelques jours, sur le plateau de CNN. Le cofondateur de Pink Floyd a notamment qualifié Joe Biden de “criminel guerre” qui “alimente le feu en Ukraine”.
Roger Waters effectue actuellement sa tournée “This Is Not a Drill” en Amérique du Nord. À un moment du show, le cofondateur de Pink Floyd diffuse un diaporama de personnes qu’il considère comme des “criminels de guerre”. Y figurent, notamment, Donald Trump et l’actuel président des États-Unis, Joe Biden.
Interrogé à ce propos par Michael Smerconisch, de CNN, le musicien britannique s’explique: “Pour commencer, il (Joe Biden) alimente le feu en Ukraine. C’est un crime grave. Pourquoi les États-Unis n’encouragent-ils pas plutôt Zelensky à négocier afin de mettre un terme à cette guerre atroce qui a coûté la vie à tant de Russes?”
Stupéfait par ces propos, le présentateur répond à Waters qu’il mélange les rôles en blâmant le pays qui a été envahi et non les envahisseurs. Le Britannique n’est visiblement pas d’accord. “Quand commence une guerre?”, interroge-t-il? “Ce que vous devez faire, c’est vous pencher sur l’histoire. (…) On peut dire que tout a commencé en 2008. Cette guerre tourne autour de la réaction à l’arrivée de l’OTAN à l frontière russe. Ce qu’ils avaient promis de ne pas faire lors des négociations avec Gorbatchev sur le retrait de l’URSS en Europe de l’Est.”
Après un bref échange concernant le rôle des États-Unis dans la Seconde Guerre mondial, Roger Waters aborde les relations entre le pays de l’Oncle Sam et la Chine, ainsi que les tensions actuelles à Taïwan. “Je vous suggère d’essayer de comprendre ce que feraient les États-Unis si les Chinois envoyaient des missiles à tête nucléaire au Mexique ou au Canada”, lance le membre de Pink Floyd. Michael Smerconisch répond alors que les Chinois sont bien trop occupés à encercler Taïwan, mais Waters rétorque: “Taïwan fait partie de la Chine. Et cela a été accepté par l’ensemble de la communauté internationale depuis 1948. Si vous ne le savez pas, c’est que vous ne lisez pas assez.”
Depuis la diffusion de l’interview, les déclarations du Britannique font l’objet de vives critiques. L’ambassadeur ukrainien en Autriche, Olexander Scherba, a qualifié Waters de “personne sans volonté, sans cœur et sans pitié”. L’ancien président russe Dmitri Medvedev, quant à lui, a salué les déclarations du musicien. “Il y a encore des personnes compétentes à l’Ouest”, a-t-il écrit sur le réseau social vkontakte, le pendant russe de Facebook.