Le Premier ministre, Moctar Ouane a plaidé, le 30 avril dernier, la carte de l’apaisement devant les partenaires sociaux, qu’il avait invités à une rupture collective de jeûne à la Primature. Selon lui, le traitement des revendications fait partie des priorités des priorités dans les réformes inscrites sur l’agenda de la Transition.
Après une certaine accalmie, la grogne sociale refait surface avec le dépôt des préavis de grèves, notamment par l’UNTM. Cette principale centrale syndicale annonce une grève de 10 jours, allant du 17 au 28 mai prochain. D’autres syndicats, notamment celui des travailleurs des Affaires étrangères, projettent aussi une cessation de travail au cours de ce mois de mai.
C’est dans ce contexte que le Premier ministre, Moctar Ouane a, au cours d’une rupture de jeûne collective, plaidé l’apaisement puis tenté de rassurer les partenaires sociaux. Cet événement, qui visait à magnifier » l’hymne au partenariat social « , a été une occasion pour lui de rappeler les engagements de son gouvernement. » L’ambition du gouvernement, que j’ai l’honneur et la charge de diriger, est d’instaurer de nouvelles relations sociales dans le pays, fondées sur le dialogue et l’écoute mutuelle, qui caractérisent notre vieille nation « , a déclaré Moctar Ouane.
Il a indiqué, sans ambigüité, que » le traitement de revendications fait partie des priorités des priorités dans les réformes inscrites sur l’agenda de la Transition « . Cela, en référence au Plan d’Action Gouvernemental, qui prévoit l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. Il s’agit, selon lui, de créer avec les partenaires sociaux les bases solides d’une refondation de la gouvernance économique et sociale.
Moctar Ouane, qui estime qu’un tel projet est inconcevable sans la participation active des partenaires sociaux, annonce que son gouvernement envisage de mettre en place un système national de dialogue social, structuré et structurant. Cela, à travers la conférence sociale prévue, à l’en croire, dans environ deux semaines pour apaiser le front social de façon pérenne et faciliter la mise en œuvre des réformes.
La conférence sociale dans deux semaines
A ses dires, l’ambition du gouvernement de mettre en place les bases essentielles d’un système de concertation sociale stable, efficient et durable ne peut être atteinte sans et contre les partenaires sociaux. » Nous n’oserions pas insulter votre intelligence et votre expérience syndicale en pensant qu’il suffit d’un repas, fût-il en cette période sacrée, pour gommer nos désaccords sur certains points. Mais nous savons, qu’avec l’engagement patriotique et le sens du compromis, nous saurons gagner ensemble, en trouvant le point de convergence entre les revendications légitimes et les possibilités d’une Transition, courte par définition et limitée dans ses moyens « , a affirmé le Premier ministre devant les partenaires sociaux.
MSC
Source : l’Indépendant