Une diplomatie performante à travers le renforcement de son leadership, la revalorisation de nos valeurs sociétales ainsi que la promotion de nos intérêts socio-économiques et culturels, tel est l’objectif général du «Salon de la diplomatie et de la coopération internationale du Mali», couplé au Programme de formation des jeunes diplomates, qui se tient depuis le 26 juillet et qui prend fin aujourd’hui. Cette initiative du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, à travers le Centre d’études stratégiques (CES), bénéficie de l’appui financier de l’ambassade du Japon au Mali.
Durant quatre jours, plusieurs panels seront animés au profit des participants autour des thématiques : « Devons-nous repenser la politique extérieure du Mali ? Fondements historiques, politiques et orientations stratégiques !», «Quels outils diplomatiques pour relever les nouveaux défis sécuritaires et sanitaires ?» Ou encore «Enjeux géopolitiques et géostratégiques de la migration dans le concert des Nations : Quelle place pour le Mali et sa diaspora ?»…
La cérémonie d’ouverture était présidée par le chef du département en charge de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, à l’École de maintien de la paix, Me Alioune Blondin Beye (EMP-ABB). Il avait à ses côtés, son homologue de la Gambie, Dr Mamadou Tangara. C’était en présence de l’ambassadeur du Japon au Mali, Daisuke Kuroki, ainsi que du corps diplomatique accrédité dans notre pays, et d’autres invités.
Après les mots de bienvenue du directeur général de l’EMP-ABB, le colonel Souleymane Sangaré, l’ambassadeur du Japon SE Daisuke Kuroki, à l’initiative du Salon, d’indiquer que cette activité ainsi que le « projet d’équipements du CES » sont financés respectivement à hauteur de 54,5 millions et 55 millions de FCFA par le Fonds de contrepartie de l’assistance alimentaire non remboursable du Japon. Selon le diplomate nippon, au cours de cette rencontre, il s’agira de créer, à travers des exposés sur le Japon et sa diplomatie, un cadre d’échanges pour promouvoir le secteur de la diplomatie. Mais aussi, partager les meilleures pratiques et des conseils en matière de diplomatie.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, il s’agit, à travers ce Salon, de voir comment nous pouvons adapter notre diplomatie au goût du jour et aux défis du moment. Un des enjeux de la rencontre, est de pouvoir profiter de cette occasion pour nos anciens de donner aux jeunes diplomates tous les outils nécessaires afin de connaître les objectifs fondamentaux de notre diplomatie.
«Aujourd’hui, nous souhaitons une diplomatie qui soit plus performante, productive et combative, pour défendre les intérêts du Mali où cela est nécessaire», a expliqué Abdoulaye Diop.
Selon lui, il faut aussi pour notre pays une diplomatie de développement. Occasion pour le ministre Diop de mettre l’accent sur la diplomatie culturelle. Il s’agit de valoriser notre savoir-faire, notre savoir-être et comment en faire un outil de positionnement. “Cela d’abord pour notre identité, mais aussi faire en sorte que nous contactons avec le monde extérieur sur la base de la culture qui doit être considérée comme une industrie” a introduit le ministre Abdoulaye Diop,des affaires étrangères et de la coopération internationale.
« Nous avons également souhaité que nos jeunes diplomates puissent maîtriser les langues étrangères, notamment l’anglais, pour pouvoir interagir avec l’étranger et communiquer avec nos frères africains », a soutenu le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Abdoulaye Diop de recommander que dorénavant les ambassadeurs du Mali peuvent être évalués en conformité avec leur lettre de mission. Il s’agit de voir, à travers cet atelier, comment la diplomatie malienne peut aider à face aux situations de crise et de conflit que connaît le Mali. «Nous pensons qu’un pays qui se veut ami du Mali doit respecter son intégrité territoriale et sa souveraineté, et il doit respecter les Maliens», a souligné le chef de la diplomatie malienne.
Une visite d’exposition de photos et d’objets d’art du génie japonais a marqué la fin de la cérémonie d’ouverture.
Seydou Diamoutené
Source : 22 Septembre