Sanction prise par la CEDEAO contre le Mali : Le M5-RFP veut que la « suspension soit levée dès la nomination d’un Premier ministre civil »

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Les chefs d’Etat de la CEDEAO
Les chefs d’Etat de la CEDEAO

Dans un communique rendu public, le 31 mai 2021, sur le sommet de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) du 30 mai 2021 tenu a accra (GHANA) sur la situation politique au Mali, le M5-RFP (Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques) regrette la décision de suspendre le Mali des institutions l’organisation communautaire et souhaite vivement que ladite « suspension soit levée dès la nomination d’un Premier ministre civil, conformément à la résolution du Sommet extraordinaire d’Accra».

 «Le Comité Stratégique du M5-RFP, réuni en session extraordinaire ce lundi 31 mai 2021, a pris acte de la teneur du Communiqué final issu du Sommet extraordinaire des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO sur la situation politique au Mali, tenu à Accra (Ghana) le 30 mai 2021. Le M5-RFP regrette cependant la décision de suspendre le Mali des institutions de l’organisation communautaire, et souhaite vivement que ladite suspension soit levée dès la nomination d’un Premier ministre civil, conformément à la résolution du Sommet extraordinaire d’Accra », révèle le communiqué du M5-RFP (Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques) sous la plume de son président, Dr. Choguel Kokalla Maïga. Dans ce communiqué rendu public, le 31 mai 2021, le M5-RFP salue l’esprit de clairvoyance des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO qui ont, ainsi, épargné le Mali des sanctions plus fortes qui auraient immanquablement comme conséquence de compliquer davantage les efforts des uns et des autres dans la quête de plus de stabilité et plus de capacité dans la lutte contre le terrorisme.

« Le M5-RFP félicite le Président de la Transition de ses efforts politiques et diplomatiques pour emporter l’adhésion des Chefs d’État et de gouvernement de notre organisation commune à la nécessité de préserver les intérêts supérieurs du Mali et conforter l’engagement patriotique du Peuple malien enclenché depuis le 5 juin 2020 », indique le communiqué du Mouvement. Le M5-RFP rappelle que, depuis sa naissance, son souci constant a toujours été le Mali, et que toutes ses actions ont été menées dans le respect de la laïcité, des principes républicains et des valeurs de la démocratie, et qu’aucune circonstance ne pourrait l’en détourner. « Le M5-RFP reste mobilisé, déterminé et vigilant face à l’évolution de la situation et soutient la dynamique de Rectification en cours, pour jeter les bases de la Refondation du Mali », conclut le communiqué du M5-RFP.

Il faut rappeler que les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont tenu un sommet extraordinaire sur la situation politique au Mali, le 30 mai 2021 à Accra au Ghana. Dans le communiqué final de la rencontre, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont décidé de suspendre le Mali des institutions de la CEDEAO conformément aux dispositions de la CEDEAO. Pour la CEDEAO, la « date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue ». « Après de longues discussions sur la situation au Mali, les chefs d’État et de gouvernement ont pris les décisions suivantes : Ils réaffirment l’importance et la nécessité de respecter le processus démocratique d’accession au pouvoir, conformément au Protocole de 2001 de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ; condamnent en particulier toutes les actions qui ont conduit à l’instabilité persistante au Mali et ses conséquences dans la région; décident de suspendre le Mali des institutions de la CEDEAO conformément aux dispositions de la CEDEAO; demandent la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil; un nouveau gouvernement inclusif devrait être formé pour poursuivre le programme de transition; réaffirment la nécessité de respecter la période de transition de 18 mois décidée à Accra. Dans ce contexte, la date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue. Un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet ; réitèrent les décisions antérieures selon lesquelles le chef de la transition, le vice-président et le premier ministre de la transition ne devraient en aucun cas être candidats à la prochaine élection présidentielle », révèle le communiqué de la CEDEAO.

Aguibou Sogodogo

Source : Lerepublicainmali

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