Sanke Mo : Tradition respectée à San

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La traditionnelle pèche collective  du  Sanké Mo à San  s’est déroulée du jeudi 16 juin au samedi 18 juin 2022. L’évènement a tenu toutes ses promesses en présence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Le Chef du gouvernement représentait le président de la Transition, le colonel Assimi  Goïta.

Cette  622èmeédition avait pour thème : «  Sanké Mo : facteur de réconciliation  nationale, de cohésion sociale et de paix ». Le  Sanké Mo est une fête rituelle qui se tient depuis 622 ans, une fête que ni les conflits, les épidémies, ni l’occupation coloniale n’a su empêcher.

En effet, le Sanké mon, rite de pêche collective, a lieu à San tous les deuxièmes jeudis du septième mois lunaire pour commémorer la fondation de la ville. Le rite commence par le sacrifice de coqs et de chèvres et par des offrandes des habitants du village aux esprits de l’eau qui habitent la mare Sanké. Une pêche collective a lieu ensuite pendant quinze heures à l’aide de filets à larges et à petites mailles. Elle est immédiatement suivie d’une danse masquée sur la place publique, dans laquelle se produisent des danseurs Buwa de San et des villages environnants qui portent le costume traditionnel et un chapeau décoré de cauris et de plumes, et qui exécutent une chorégraphie particulière au rythme de divers tambours.

Aussi pour marquer  cette résilience, les autorités de la Transition  ont voulu donner un éclat particulier à l’édition de cette année avec la présence du chef du gouvernement, accompagné du ministre en charge de la culture, Andogoly Guindo. La cérémonie a été haut en couleur, elle a commencé par  la célébration rituelle  avec les offrandes aux esprits de l’eau  (mare de Sanké). Ce rituel a été suivi par la prestation des danseurs traditionnels.

Le Premier ministre, Choguel K Maïga, a expliqué que sa présence à cette cérémonie n’est pas anodine. A cet effet, il a rappelé une déclaration du chef de l’Etat selon laquelle aucune  construction durable et stable de l’Etat ne peut  se faire sans s’appuyer sur notre culture, nos traditions et valeurs de civilisations : « Je suis venu ici au nom du Président de la Transition, du gouvernement et du peuple malien pour dire que la culture occupe une place importante dans la construction du « Mali Kura ». Pour les autorités de la Transition aucun développement n’est possible s’il n’est pas fondé sur nos valeurs traditionnelles », dira le PM.

Il a précisé que cette présence traduit la volonté du Président de la Transition et du gouvernement de mettre la culture au centre de la refondation de l’Etat malien. C’est pour cela, indique le PM, que tous les évènements culturels d’envergure revêtent d’une importance particulière : «  C’est la culture qui fait un peuple. Les populations de San peuvent  être fières de ce qu’elles ont donné et donnent au peuple malien », a indiqué le Premier ministre. Il a également estimé que le Sanké Mo est un facteur d’enracinement, de souveraineté, de dignité : « Nous voulons que à la fin de la Transition, tout Malien, de quelque bord et de région qu’il soit, puisse dire, en âme et conscience, que ces hommes ont écrit avec nous une des pages les plus glorieuses de notre histoire », selon Choguel K Maïga. Et il a sollicité la bénédiction des Anciens, des légitimités traditionnelles et l’ensemble de la population de San de prier pour une bonne  saison pluvieuse.

En outre, en marge  des cérémonies du Sanké Mo, le Chef du gouvernement a posé plusieurs actes symboliques forts dont son arrêt  au poste de péage de BLA. Par ce geste, Choguel K Maïga, a invité les autorités politiques et administratives, les cadres, les citoyens de toutes catégories à s’acquitter de ce devoir citoyen afin de participer à l’effort de l’entretien routier.

Le Premier ministre s’est également rendu au poste de péage de SIENSO où un agent a perdu la vie récemment au cours d’une attaque lâche des groupes terroristes. Il a présenté les condoléances de la Nation à la famille du défunt avant de saluer le sacrifice de tous ceux qui assurent ces missions publiques dans des conditions souvent difficiles.

Mémé Sanogo

Source : L’Aube

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