Au bord d’une crise frontalière aiguë entre notre pays et la Mauritanie, au sujet d’un groupe de Mauritaniens disparus sur notre territoire, la Mission onusienne choisit de faire dans la confusion et de jeter l’huile sur le feu.
Dans un rapport à sens unique, accusatoire et sans aucun fondement fabriqué de toutes pièces, le 5 mars 2022, la Mission multidimensionnelle pour la stabilisation du Mali (Minusma) à travers sa division des droits de l’homme accuse les forces armées nationales de connivence avec la société militaire privée Wagner d’être responsables d’une monstrueuse tuerie dans la commune de Dogofry.
Pour la Minusma l’armée du Mali, pourtant respectueuse du droit humanitaire, est coupable d’avoir massacré au moins 30 personnes (dont des enfants) qui ont été retrouvées, la plupart mains liées dans le dos et yeux couverts non loin d’un jerrycan sentant l’essence qui laisse penser aux enquêteurs de la Minusma que « les victimes ont été aspergées d’essence et brûlées vives ».
Pourtant, après la découverte du charnier le 2 mars et la diffusion de photos insoutenables sur les réseaux, les Forces armées Maliennes (FAMa à travers l’état-major général des Forces armées maliennes), qui mènent des patrouilles conjointes avec Wagner dans cette zone, avaient déclaré qu’elles “ne sauraient être responsables d’une telle abjection”. Malgré tout, la Minusma s’acharne et charge l’armée malienne… comme si elle avait des comptes à régler avec l’armée malienne.
Sur la base de supputations et d’allégations circonstancielles non recoupées, la Minusma se permet d’engager la responsabilité de l’armée malienne, ainsi que celle des partenaires de Wagner, dans le charnier découvert début mars dans le cercle de Niono.
Comme tout support de son infecte accusation qui est un coup bas contre le Mali le rapport de la division des droits de l’homme et de la protection de la Minusma daté du 5 mars soutient que : « En ce qui concerne les auteurs, il y a des informations selon lesquelles cet incident a été mené par des éléments des Forces armées maliennes, soutenus par des membres de la société militaire privée russe connue sous le nom de Wagner ».
Comme si elle était là pour opposer les communautés les unes aux autres, la Minusma ose dire dans son rapport qu’au moins trente corps ont été retrouvés à Dangere-Wotoro, dont ceux d’enfants. La quasi-totalité de ces victimes serait membres de la communauté peule.
Pour mesurer l’acharnement systématique de la Minusma à l’égard du Mali, son rapport indique que des investigations se poursuivent sur d’autres cas de « graves violations » commises dans le cercle de Niono. Elles sont imputées aux Fama, accompagnées de mercenaires de Wagner. Il évoque notamment l’arrestation d’une cinquantaine de personnes : dix dans le village de Djadja le 14 février, six à Limane le 18 février, environ trente au marché de Niono le 20 février, ou encore sept à Feto et Beli-Danedji le 1er mars.
Contactée par nos confrères de Africa-Press, la Minusma a indiqué qu’elle « ne commentait pas des documents non officiels » et qu’elle « ne pouvait confirmer la véracité d’informations avant la conclusion d’une conduite d’enquête approfondie ».
À chacun de juger le sérieux de la Minusma et de se faire une religion sur son utilité au Mali.
Mais en attendant les convictions chancellent quant à un minimum d’objectivité et d’anti-malianisme primaire voir raciste face à la réaction euphorique de Josep Borrell Fontelles, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, qui est resté muet quand la Minusma a accusé dans un rapport accablant la France d’avoir massacré des dizaines de civils à Boni. Mais en ce concerne, les accusations rapportées par la Minusma sur les FAMa, sur son compte Twitter ce dimanche, Josep Borrell condamne « des récentes exactions commises au Centre Mali : l’UE soutient l’enquête de la Minusma. Les violations des droits humains ne font que renforcer les terroristes que nous combattons ».
PAR N’TJI
Source: Info-Matin