Après sa dernière sortie sur le discours du Premier ministre par intérim à la tribune des Nations-Unies, une sortie ayant suscité beaucoup de réactions au sein de l’opinion, Moussa MARA a « récidivé », cette fois sur un site web. Dans cet entretien, loin d’exprimer ses regrets après le tollé soulevé par sa première sortie, Moussa MARA conteste les allégations de propos outranciers contre le Mali.
Ainsi, après sa réaction sur le discours du Premier ministre par intérim, Abdoulaye MAÏGA, à la tribune de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Moussa MARA continue de défendre sa position alors que la grande majorité de l’opinion nationale et africaine trouve que le discours du Premier ministre par intérim, Abdoulaye MAIGA, est un discours de souveraineté qui mérite d’être soutenu par tous les Africains, l’ancien Premier ministre juge le ton vindicatif avec le risque de détérioration des relations avec les pays voisins du Mali engagé dans une lutte contre le terrorisme.
En répondant aux questions d’un confère de l’Accent (un média en ligne), l’ancien président du Parti YELEMA, Moussa MARA revient sur le contexte de son communiqué.
« Personnellement et très sincèrement, je n’ai pas vu de propos ou¬tranciers contre le Mali. Il faut que nous sa¬chions, et je l’ai dit plusieurs fois, que notre régime actuel n’est pas constitutionnel », a déclaré l’ancien Premier ministre lors d’une sortie récente.
Si pour certains observateurs l’ancien Premier ministre, Moussa MARA, fait preuve de courage en défendant, contre vents et marées, son point de vue sur l’actualité du pays, dans la majorité de l’opinion publique nationale, il est taxé de tous les noms d’oiseaux.
«Il aurait tout simplement dû se taire. Tout le monde défend sa patrie, mis à part certains de nos politiques. Vivement la fin de ces associations à but lucratif qu’ils se permettent d’appeler partis politiques », répond un internaute.
Un autre renchérit : « Moussa MARA au service des ennemis du Mali, il a raté l’occasion de se taire. À chacune de ses sorties médiatiques, il commet des erreurs ».
Si Moussa MARA se présente comme étant le porteur d’un avis plus nuancé sur la situation politique au Mali, force est de constater que ses détracteurs ne manquent pas de lui rappeler sa responsabilité dans ce qui est désormais connu comme étant la « débâcle de l’armée malienne à Kidal» en 2014.
Ces derniers se demandent où était Moussa MARA quand notre pays était la cible des attaques virulentes de la France et de ses alliés de la CEDEAO.« MARA a intérêt à se taire sinon il ne sait pas où et quand tout cela peut l’amener. Sachez que la raison d’État est au-dessus de toutes les lois », lui conseille un observateur.
En tout cas, en persistant dans cette voie, l’ancien PM donne l’image d’un ‘’homme qui cherche à se faire arrêter’’ analyse un autre observateur.
Pour ce dernier, cela lui donnerait plus de chances aux élections prochaines si jamais les militaires au pouvoir échouent. Dans cette éventualité, il sera perçu comme l’homme véridique, donc celui qu’il faut à la tête du Mali.
Dans sa diatribe contre les autorités de la transition, Moussa MARA tente de faire croire que nos autorités sont illégales en se référant à la Constitution de 1992.
Dans la même lancée, il affirme que les Forces armées maliennes n’ont pas fait leur boulot depuis 2012. Une manière d’indexer l’armée comme étant responsable de la situation du pays.
Mais, ce qu’on pourrait rétorquer à Moussa MARA, c’est qu’il a été lui-même un haut responsable de ce pays. Par conséquent, il a eu la chance et la responsabilité d’aider cette armée pendant au moins 9 mois.
Par Abdoulaye OUATTARA