Nicolas Sarkozy, ancien Président de la France, Mohamed Ould Abdel Aziz, ancien Président de la Mauritanie et Blaise Compaoré, ancien Président du Burkina Faso ont ceci en commun : ils ont grandement contribué aux événements qui ont précipité le Mali dans le chaos en 2012. Il s’agit du coup d’Etat contre le Président Amadou Toumani Touré et de la rébellion touareg déclenchée par le MNLA (soutenu à l’époque par Blaise Compaoré et Abdel Aziz). Ces évènements ont été savamment orchestrés par Sarkozy qui, dans l’exécution, a confié des tâches spécifiques à ses deux « nègres de service ». Ceux-ci apportent alors un précieux coup de main au MNLA… Justice divine : Ces trois Hommes qui ont comploté contre le Mali et son président de l’époque sont tous poursuivis par la justice de leurs pays respectifs.
En effet, ces trois anciens Chefs d’Etat ont joué tous à des degrés divers un rôle majeur dans la déstabilisation de notre pays en 2012. Nicholas Sarkozy qui en a été l’instigateur principal, assigna aux deux autres des rôles spécifiques.
Ainsi, Mohamed Ould Abdelaziz était chargé d’assurer la logistique de la campagne de déstabilisation en fournissant gite et couvert aux divers groupes armés, notamment le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Blaise Compaoré, quant à lui, servait d’interface politique et parrain des groupes armés rebelles. A l’époque, les rapports entre ATT et ses deux voisins n’étaient pas au beau fixe.
Aussi, Nicolas Sarkozy a été la figure de proue de cette déstabilisation. Ce faisant, il va solliciter le concours de Blaise et Ould Aziz pour régler ses comptes avec ATT.
Entre les Présidents ATT et Nicolas Sarkozy, le courant n’a jamais passé. Les deux Hommes ayant entretenu des relations distantes et sans aucune cordialité. Fondamentalement, trois gros dossiers constituaient des obstacles sur l’axe Bamako-Paris : l’ouverture d’une base française à Sévaré (Mopti), l’accord de réadmission sur l’immigration et la lutte contre Aqmi et les cellules terroristes au nord du Mali.
La rupture définitive entre ATT et Sarkozy est intervenue après l’éclatement du conflit libyen quand l’Elysée pressait les chefs d’Etat africains pour qu’ils se démarquent de Mouammar Kadhafi. Or, ATT était parmi les dirigeants africains qui a soutenu le Guide libyen jusqu’au bout. Cela malgré les pressions de Paris. Une position qui irritait fortement Sarkozy. Ainsi, le Nord du Mali s’embrase à partir de janvier 2012. Il fallait alors créer une tension à Bamako afin d’ouvrir un autre front pour le pouvoir.
Une vaste entreprise de déstabilisation débuta à Bamako contre le Régime d’Amadou Toumani Touré. L’Ambassadeur de France à l’époque, y joua un grand rôle. « Ce monsieur est en mission », confiait ATT à un proche.
Les évènements s’enchainent. Un Homme politique, en vue à Bamako, fait plusieurs fois la navette entre Bamako et Nouakchott. Dans la capitale mauritanienne, il prend des contacts avec les Responsables du MNLA. Il est reçu à plusieurs reprises par le Président Abdel Aziz ou ses proches. Et des informations selon lesquelles cet Homme politique malien aurait reçu d’importantes sommes pour déstabiliser le pouvoir parviennent à Koulouba. Des proches du Président ATT le pressent de faire arrêter l’Homme politique. Car, celui-ci était déjà et en plus en contact avec des soldats à Kati qu’il incitait au soulèvement. Rien n’y fit. ATT estimant qu’il avait suffisamment à faire avec la situation au Nord et les préparatifs des élections, a décidé de ne rien entreprendre contre l’Homme politique, allié du MNLA. Et l’ancien Président est resté sur cette position jusqu’au 22 mars.
Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy et ses deux complices (Blaise et Ould Aziz) sont rattrapés par des actes crapuleux qu’ils ont posé çà et là dans leurs pays respectifs et en dehors.
En effet, l’ancien Président français qui traine un nombreux incalculable de casseroles est incriminé dans plusieurs affaires judiciaires. Devenu un habitué des tribunaux, l’ancien locataire de l’Elysée a été déjà condamné, le 1er mars 2021, à trois ans de prison dont un ferme, dans l’affaire dite “des écoutes”. Il est également mis en examen dans l’affaire du possible financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 et a été renvoyé en procès dans l’affaire Bygmalion.
Abdel Aziz et Blaise dans le complot contre le Mali
Quant à l’ancien Président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, il a largement contribué à la déstabilisation du Nord du Mali par l’intermédiaire du MNLA. Ce mouvement a bénéficié du soutien logistique et financier de ce Régime à l’éclatement de la rébellion au Nord du Mali, en janvier 2012.
En plus de servir de « financier » au mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), il a aussi été le logisticien voire le complice d’autres groupes armés au Nord du Mali notamment Ançardine, créé par Iyad Ag Ghali.
En outre, Mohamed Ould Abdel Aziz a également accepté de jouer le jeu de Sarkozy à la fois dans le coup d’Etat contre ATT et la déstabilisation des Régions du Nord du Mali. Aujourd’hui, comme son maître français (Sarkozy), Abdel Aziz est sous le coup de plusieurs inculpations : Corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation des Biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice. Il doit répondre devant la justice mauritanienne de ses crimes économiques.
L’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, durant son règne, était au centre de tous les troubles et complots qui ont secoué le Mali et la Sous-région. Et, du coup, Blaise et son Homme de mains, Gilbert Diendéré, avaient fait du Burkina Faso la Base arrière des Rebelles contre le Mali et la Côte d’Ivoire.
A la fois idéologue et hébergeur des Responsables de la rébellion dans le septentrion malien, Blaise était devenu le parrain politique du MNLA. Aussi, le Burkina était devenu le pays de transit des armes et autres moyens financiers pour les rebelles maliens. Aujourd’hui, le pays des hommes intègres est la cible des mêmes individus armés, financés et équipés par Blaise. En effet, il est évident que la plupart des rebelles touaregs, surtout le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), étaient à Ouagadougou également. De tout temps et de longue date, la plupart des rebelles touaregs, maliens, étaient installés à Ouagadougou. Il les accueillait, il les conseillait et après il les renvoyait sur le terrain. Illustration de la duplicité de Compaoré : lors de l’attaque du siège du MNLA à Gao, le jeudi 28 juin 2012, par les troupes d’Ançardine de Iyad Ag Ghali, le Secrétaire Général du MNLA, Bilal Ag Chérif a été grièvement blessé par balles. C’est alors qu’il a été exfiltré par ce qui reste de ses troupes en déroute. Et de sources concordantes, c’est le bras droit de Blaise Compaoré, Gilbert Diendéré en personne à bord d’un hélicoptère qui est venu le récupérer bien sûr au Nord, violent ainsi allègrement l’espace aérien du Mali pour aller le soigner à Ouagadougou.
Aujourd’hui, Compaoré vit en exil à Abidjan, après avoir été chassé du Pouvoir en 2014. Il est inculpé d’attentat contre la sûreté de l’État, complicité d’assassinat et complicité de recel de cadavres, et est visé depuis décembre 2015 par un mandat d’arrêt international pour son implication présumée dans la mort de l’ancien Chef d’État Thomas Sankara.
Ces trois Hommes par leurs actions ont favorisé le déclenchement des rébellions indépendantiste puis djihadiste dans le Nord et plongé notre pays dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, civils, ainsi que des Déplacés. Au-delà du Mali, les actes posés par Nicolas Sarkozy, Abdel Aziz et Blaise Compaoré continuent de déstabiliser l’ensemble des pays du Sahel. Cependant, la justice divine n’attend point : Ces trois Hommes sont rattrapés aujourd’hui par des actes qu’ils ont posés…
Mémé Sanogo
Source : Maliweb.net