Secteur minier: 86 travailleurs de Faboula Gold mis en chômage technique

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En 2018, la production annuelle des mines d’or est estimée à près de 61 tonnes (photo archives)
En 2018, la production annuelle des mines d’or est estimée à près de 61 tonnes (photo archives)

Les employés de la société minière Faboula Gold-SA grincent les dents, en cette période de fêtes de fin d’année. Pour cause, 86 d’entre- eux seront mis en chômage technique, dès le 1er janvier prochain. La décision, unilatéralement, prise par la Direction de la mine, a fait naître une crise de confiance entre les employés eux-mêmes.

 «Nous avons été trahis par les délégués du personnel», informe un travailleur concerné qui requiert l’anonymat. Selon cet employé, les délégués du personnel avaient été convoqués par la direction les 12 et 13 décembre dernier. Au lieu de venir rendre compte aux travailleurs pour que les syndicats puissent entamer des négociations, ils ont signé les documents de licenciement et se sont tus. «Nous avons été surpris de voir, le 19 décembre, la liste nominative des 86 employés affichée», s’indigne notre source.

Dans une «demande d’implication» envoyée au Directeur régional du travail de Sikasso, le Collectif des travailleurs de Faboula Gold qualifie la situation de «très critique» et dénonce une décision qui ne tient compte ni de la situation matrimoniale, ni de l’ancienneté, ni de la performance des employés concernés par cette mesure de mise en chôme technique. La correspondance, co-signée par le secrétaire général du Comité syndical, demande au Directeur régional du travail de «suspendre» la décision «abusive».

Dans la commune de Kalana, où se situe Faboula Gold, plusieurs familles retiennent leur souffle. Le chômage technique entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2020, si rien n’est fait. Il durera trois (03) mois. Du moins, si l’on en croit à la Direction de la mine. Selon notre interlocuteur, une rencontre de conciliation, aura lieu ce jeudi 26 décembre. Mais, l’issue de réunion, pour lui, est déjà connue, car ce chômage technique a été murement réfléchi et exécuté, unilatéralement, en violation de la législation sur le travail au Mali.

Mamadou TOGOLA

Source : Maliweb

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