Ségou : 12 civils tués dans une attaque à Hérémakono

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CMA
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Le lundi 13 mai 2019, il y a une attaque contre le village Hérémakono situé à 7 km de Niono dans la région de Ségou. Cette attaque, selon les rescapés, «a été menée par des hommes armés habillés en tenue donso. Le bilan est de 12 civils tués, plusieurs blessés et des portés disparus», nous confie Amadou Diallo, notable.

«Notre village est Hérémakono, c’est un hameau peul. Il est situé à 7 km de la ville de Niono. C’est vers 00 heure que nous avons senti des bruits de moteurs de motos. On pensait que c’était loin de nous. Mais à notre grande surprise, nous avons entendu le chant de rassemblement des Donsos», a déclaré un travailleur de la mairie qui a parlé sous le couvert de l’anonymat.

 De 00 heure à 05 heures du matin, il y a eu des combats entre ces hommes armés en tenue donso et les civils de Hérémakono. «Ils avaient des armes de chasse, des armes automatiques et des fouets. C’est ce matin que nous avons compté les morts. Le bilan fait état de 12 morts, de 06 blessés transportés à l’hôpital de Niono et de plusieurs disparus», ajoute la même source.

Selon nos informations, les Donsos seraient à la recherche de collaborateurs des jihadistes. «Certains d’entre eux nous demandent pourquoi nous acceptons des gens qui ont travaillé avec les terroristes dans la zone. Pour eux, nos parents qui sont venus faire le mois de ramadan sont des informateurs et collaborateurs des terroristes. C’est pour cela qu’ils ont attaqué notre village», affirme Amadou Diallo, notable du village.

Plusieurs habitants réfutent les arguments des Donsos, selon lesquels ils cacheraient des collaborateurs de terroristes. «Selon des informations reçues le 13 mai 2019, aux environs de 00heure, des hommes armés habillés en tenue donso ont attaqué le village de Hérémakono, localité située à 10 km de Boni, région de Ségou. Le bilan fait état de plusieurs personnes tuées et des blessés. Le gouverneur de Ségou est attendu cet après-midi dans la localité» nous indique une source militaire malienne basée à Ségou.

L’armée avait pris position dans la zone très tôt avant de faire des ratissages et remonter certaines traces de pneus de motos des assaillants. Le calme était revenu aussi dans le village. Les populations attendaient l’arrivée du gouverneur de Ségou avant d’inhumer les corps.

K.T  

SourceLe Reporter

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