La décision européenne intervient quatre mois après le début de l’offensive russe contre son voisin ukrainien, destinée notamment à mettre fin au rapprochement continu de l’Ukraine avec l’Occident.
La Russie a vivement réagi à la décision des Vingt-Sept d’accorder à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l’UE. Ce vendredi, Moscou a qualifié cet acte d’ « affaire intérieure à l’Europe », tout en accusant les Occidentaux de vouloir faire la guerre à la Russie.
La décision européenne intervient quatre mois après le début de l’offensive russe contre son voisin ukrainien et qui était destinée notamment à mettre fin au rapprochement continu de l’Ukraine avec l’Occident. « C’est une affaire intérieure à l’Europe », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, relevant néanmoins qu’il est « important » pour Moscou que « tous ces processus n’apportent pas davantage de problèmes à la Russie ».
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé qu’une adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie ne présentait « aucun risque » pour la Russie, car l’UE n’est pas une alliance militaire, et a rappelé que le président Vladimir Poutine ne s’y opposait pas.
Une référence à Hitler
Mais il a également usé d’un vocabulaire martial, en accusant l’UE et l’Otan de vouloir faire la guerre à la Russie, comme l’avaient fait les nazis en leur temps. « Hitler sous son étendard avait rassemblé une grande partie de l’Europe pour faire la guerre contre l’Union soviétique », a-t-il dit, lors d’un déplacement en Azerbaïdjan.
« Aujourd’hui, l’UE et l’Otan rassemblent une telle coalition contemporaine pour lutter et, dans une large mesure, faire la guerre à la Russie », a-t-il ajouté. Moscou considère que les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine sont une manière des Européens et des Américains de mener un conflit par procuration contre la Russie.
Les dirigeants des Vingt-Sept ont reconnu jeudi, lors d’un sommet, à l’Ukraine et à la Moldavie, deux ex-républiques soviétiques pro-occidentales, le statut de candidat à l’UE. Cette décision marque le début d’un processus long et complexe en vue d’une adhésion.
La Géorgie, qui veut également à rejoindre l’UE, devra-t-elle encore faire des réformes pour obtenir ce statut. Une vaste manifestation de soutien aux aspirations européennes de ce pays du Caucase est prévue vendredi soir dans la capitale géorgienne, Tbilissi.
SOURCE: https://www.leparisien.fr/