SEMAINE DU CANADA AU MALI : ZOUM SUR LE PROJET ” IRRIGATION DE PROXIMITÉ : MIEUX GÉRER L’EAU POUR RENFORCER L’AGRICULTURE ET RÉDUIRE LA PAUVRETÉ”

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Un champs de riz inondé, Office du niger
Des champs de riz inondé, Office du niger

L’ambassade du Canada au Mali fête cette année le 50è anniversaire de la coopération canado-malienne. A cet égard, Malijet.com en partenariat avec l’Ambassade du Canada met la lumière sur un certain nombre de projets sponsorisés au Mali

Contexte : Au Mali, environ 60 % de la population vit en milieu rural et dépend du secteur agricole. L’agriculture malienne repose essentiellement sur des pratiques traditionnelles assujetties aux conditions géographiques et climatiques ainsi qu’à une pluviométrie variable. Les systèmes d’exploitation agricole dominants sont de type familial et tirent leurs revenus d’une agriculture pluviale faiblement mécanisée. Malgré l’importance de l’agriculture, la production agricole ne couvre pas les besoins des populations et la productivité est faible. Cette situation explique la récurrence des crises alimentaires majeures survenues depuis 2005 et le pourcentage de la population souffrant de sous-alimentation ou de malnutrition, alors que seulement 7% des terres arables sont cultivées. La faible utilisation des eaux de surface et la faible maîtrise de l’eau à des fins de production agricole constituent des obstacles à l’accroissement durable des revenus et à la réduction de la pauvreté dans les zones rurales.

L’implication canadienne : En 2008, face à la succession des crises alimentaires au Mali, le Canada a pris la décision de contribuer à la sécurité alimentaire en augmentant ses contributions au développement du secteur agricole et plus particulièrement de l’irrigation de proximité. L’irrigation de proximité intervient à une échelle réduite à un ou quelques villages, et implique soit la construction de micro-barrages pour la valorisation agricole et piscicole des bas-fonds, soit l’aménagement et l’exploitation de périmètres irrigués villageois ou de mares.

Le Canada a assuré le financement de deux projets successifs. Le Projet d’appui à l’irrigation de proximité (2010-2014) avait comme objectif de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire par une augmentation de la production et de l’accessibilité des produits agricoles, et par l’accroissement des capacités de production et de commercialisation des produits. Le projet RÉAGIR (2014-2019) est une suite de la mise en œuvre des activités réalisées par le projet PAIP, mais sur une grande envergure et avec beaucoup plus de ressources. Son objectif est d’augmenter la production agricole issue de l’irrigation de proximité et d´assurer un meilleur accès aux marchés pour contribuer à l´amélioration de la sécurité alimentaire et la création d´emplois au Mali. Il intervient donc à deux niveaux : (1) l’élargissement des zones irriguées et la valorisation des produits agricoles et des infrastructures de commercialisation, et (2) la valorisation de la production agricole issue de l’irrigation de proximité, notamment à travers le renforcement de capacités des producteurs, particulièrement des femmes, en matière de conservation, de transformation et de commercialisation des produits agricoles.

Résultats : Les appuis canadiens ont contribué à la valorisation du potentiel irrigable du pays, tout en participant au développement et à l’aménagement du territoire, notamment dans les régions de Koulikoro, Mopti et Tombouctou. Au terme du projet REAGIR (2019), il est prévu que près de 39 000 exploitations des régions de Mopti et Koulikoro – pour un total de 233 500 producteurs et productrices agricoles – bénéficieront directement des aménagements hydro-agricoles construits, réhabilités et mis en valeur. Environ 45 000 hectares de terres agricoles irriguées auront été aménagés et exploités, permettant ainsi une production supplémentaire annuelle de plus de 27 600 tonnes de céréales et de 84 700 tonnes de produits maraîchers. À elle seule, la production supplémentaire de riz devrait permettre de satisfaire les besoins de plus de 232 000 personnes par année, alors que l’accroissement de la production maraîchère correspond aux besoins nutritionnels d’environ 580 000 personnes.

Les investissements canadiens ont par ailleurs permis la multiplication des opportunités économiques à travers la création de plus de 15 000 emplois pour les femmes, dans le maraîchage et la riziculture.

SourceMalijet

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