Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie solennelle de signature de l’accord politique de gouvernance. Dont des responsables de la Majorité présidentielle, de l’Opposition, de la Société civile, des Mouvements armés de la Plateforme et de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et bien d’autres.
La cérémonie a débuté par la signature du document par la classe politique.Au total, 15 partis politiques ou regroupements de partis politiques ont signé l’accord politique. Il s’agit de Dr BokariTréta, Président de l’Alliance « Ensemble pour le Mali » (EPM) ; Colonel Youssouf TRAORE (RPNA) ; Nouhou SIDIBE (PIDS) ; Naby Ibrahim Togola (MORENA-CMT) ; Moussa Koné du Parti des Jeunes Patriotes (PJPM) ; Dr Yaya Sissoko du Parti Inna Mali Banet (PIMB) ; MackoKarawata du Parti Africain pour le Développement et l’Intégration (PADI) ; Oumar H. Dicko, pour un Collectif des partis et associations du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) ; Mamadou Traoré, Pour la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) ; Abdoulaye Diarra, pour le Parti YELEMA ; Emile Salam Sow du Parti Socialiste pour le Renouveau (PSR) ; Kalil Cissé du Mouvement Populaire pour la République de la Démocratie (MPRD) ; Sékou Sylla de l’Union des Forces pour le Changement (UFC) ; Modibo Kadjoké du parti APM-MALIKO et Mohamed B. Doucouré de l’Union pour la paix et la Démocratie (U.P.D).
A l’en croire, Dr Boubou Cissé est chanceux. Enfin, il a souhaité à ce que le Mali sorte de l’ornière.
Pour sa part, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé s’est réjoui de la signature de l’Accord politique négocié depuis plusieurs jours avec différents regroupements politiques. « Peu importe, le temps mis à échanger, l’important est d’arriver à un accord consensuel qui rassemble car aujourd’hui, plus que jamais, notre pays a besoin de rassembler ses fils et ses filles. Lorsque le Président de la République m’a accordé sa confiance, il a insisté sur la concertation, le dialogue et surtout l’écoute de toutes les sensibilités politiques. L’occasion qui nous réunit aujourd’hui est d’une portée politique hautement significative. Notre pays traverse une crise très profonde depuis des années ; en parler, déplorer les erreurs et les manquements, condamner les errements, pleurer nos morts d’Ogoussago, de Dioura, Guiré, Ménaka et d’ailleurs, est en soi un exorcisme. Mais nous ne pouvons juste conjurer le mauvais sort et transformer le pays comme par enchantement », a-t-il dit. A cet effet, il dira que des actions courageuses et des sacrifices sont nécessaires. Le Président de la République a voulu un Accord politique avec l’ensemble de la classe politique en vue d’une collaboration plus volontariste dans la recherche des solutions à la crise qui secoue le Mali a t-il expliqué.
«Nous avons dans cet accord politique, une feuille de route qui balise l’action du gouvernement»
«L’objectif n’est point d’annihiler l’opposition politique- ce qui est d’ailleurs impossible- il ne s’agit pas non plus de créer les conditions d’un partage de gâteau comme aiment à le dire d’autres. Il y a le danger que notre patrimoine commun s’effrite, que le Mali dont rêvaient les pères de l’indépendance se désagrège car nos ennemis semblent remporter des victoires quand, même face à la mort et à la désolation dans le centre de notre pays, nous nous divisons davantage, vouons nos institutions aux gémonies, ridiculisons notre armée. Nos ennemis se nourrissent de notre division, de nos querelles de personnes, de nos intérêts partisans. Par contre, nous avons là, une opportunité unique de bâtir un Mali nouveau, un Mali fort, un Mali plus démocratique, un Mali prospère, un Mali où les communautés retrouvent la confiance ancestrale qu’elles avaient les unes en les autres, un Mali où la prospérité profite à tous, un Mali véritablement uni où on ne parlerait plus ni du Nord, ni du Centre, ni du Sud, simplement de nos frères et sœurs, de nos villes, de nos campagnes où chacun se sentirait chez lui. C’est ce Mali que nous allons nous atteler à construire avec vous tous et j’ose espérer que l’Accord politique que nous signerons ce matin est la fondation sur laquelle nous bâtirons des relations nouvelles sans qu’un parti ou un regroupement se confonde en un autre, ou abandonne son idéologie au profit d’un autre », a-t-il dit.
L’accord, selon le Premier Ministre souhaite valoriser toutes les sensibilités politiques « Le Président de la République m’a chargé de former un gouvernement de mission ; je sais que beaucoup attendent impatiemment l’annonce de la liste des ministres ; cette annonce ne tardera plus. Il était important que nous prenions le temps de consulter, d’écouter et procéder aux choix qui conviennent aux circonstances actuelles. Le Président de la République, par ma voix, invite tous les partis et regroupements de partis à adhérer à l’accord politique de gouvernance », a souligné Dr Boubou Cissé.
Seydou Diamoutene
Source: 22 Septembre