Afin de lutter efficacement contre l’insécurité, le renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité est indispensable. Cet impératif est d’autant plus prégnant dans les régions du Nord que les populations de cette partie du territoire sont un peu plus exposées à diverses formes d’insécurité : poses de mines, enlèvements, assassinats ciblés, braquages, vols de bétail, etc.
Prenant la juste mesure de cette situation, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, avait annoncé il y a quelques mois, au terme d’une mission qu’il avait effectuée dans la 6è région administrative que le gouvernement allait accroître les effectifs de la police, de la gendarmerie, de la garde nationale et de la protection civile, pour davantage lutter contre l’insécurité. Se faisant plus précis, le chef du gouvernement avait indiqué que 350 éléments supplémentaires, tous corps confondus, allaient être déployés dans la région de Tombouctou. Le gouvernement a effectivement tenu parole. Et les effectifs des forces de sécurité de la région ont été augmentés.
Quel est l’impact de ces efforts sur la situation sécuritaire de la Cité des 333 Saints ? A l’occasion de la visite que le Premier ministre vient d’effectuer du 9 au 12 mars 2019, le commandant de la Région militaire n° 5 et non moins commandant du secteur 3 de l’opération «Dambé», le colonel Abass Dembelé nous a fait, de manière succincte, le point de la situation sécuritaire de la région.
A l’entame de ses propos, l’officier supérieur a confié que ce renforcement des effectifs devrait venir en appoint ou en application d’une prospective élaborée par les bons soins du commandement local, appuyé par la hiérarchie militaire.
De quoi s’agit-il ? Selon le colonel Abass Dembelé, l’armée constitue un outil, mais qui n’est pas adapté pour évoluer au sein et au milieu des populations. L’outil le mieux adapté à cet effet, a-t-il expliqué, ce sont les forces de sécurité.
«C’est pour cela que le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga a poussé les demandes, et nos effectifs de policiers, de gendarmes et de gardes ont été renforcés à hauteur de souhait. Le résultat est palpable aujourd’hui. Dans le centre urbain de Tombouctou, la courbe de l’insécurité a considérablement chuté. Cela peut être validé par les populations de Tombouctou», s’est réjoui le commandant de la Région militaire n° 5, visiblement satisfait.
Massa SIDIBE
Région de Mopti : UNE SÉRIE D’ATTAQUES MEURTRIÈRES
Dans la matinée du mardi 12 mars, deux véhicules d’escorte des Forces armées du Mali (FAMA) ont sauté sur des engins explosifs improvisés (EEI), faisant respectivement deux morts à Dialloubé et quatre dans les environs de Hombori, dans la région de Mopti.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a présenté ses condoléances attristées aux familles des victimes. Pr Tiémoko Sangaré a aussi condamné «ces actes terroristes, lâches et odieux», avant de réaffirmer l’engagement du gouvernement dans la lutte contre les réseaux criminels et terroristes. Par la même occasion, il a invité les populations à rester vigilantes et à continuer à soutenir leur armée dans sa mission de sécurisation du pays.
Auparavant, le lundi 11 mars vers 15 heures, des individus armés non identifiés avaient attaqué des forains à environ 7 km de la ville de Bandiagara, précisément entre les villages de Tegourou et Diombolo.
Le bilan de cette attaque est de quatre morts, tous des forains des villages de Tegourou et Ogossagou dont un jeune homme de 16 ans.
Quand l’alerte a été donnée, un détachement de la gendarmerie de Bandiagara s’est rendu sur les lieux pour faire le constat. Il est important de rappeler que le lundi est le jour de la foire hebdomadaire de Bandiagara.
Source: Essor