Situation socio-politique au Mali : La voie de sortie de crise selon Dr Oumar Mariko !

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Oumar mariko
Oumar mariko

Le président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), Dr Oumar Mariko était l’invité de l’Ouverture Médias le mardi 23 juin 2020. C’était l’occasion pour le député déchu de Kolondièba d’appeler les Maliens à renforcer le M5-RFP pour obtenir la démission du président de la République et de son régime. 

Les élections législatives de 2020 à Kolondièba, la démocratie malienne, l’intervention de Hadi Niagandou sur le gain des députés, le détournement des fonds destinés à l’armée, la demande de démission du président de la République par le M5-RFP…Oumar Mariko est revenu sur toutes ces questions.

D’abord, parlant de sa chute lors des dernières législatives à Kolondièba, Oumar Mariko affirme qu’il a été lésé par l’État lors de la répartition des assesseurs. Il trouve aussi qu’il y a eu des bourrages d’urnes en faveur de ses adversaires Sidiki N’fa Konaté du RPM et Daouda Moussa Koné de l’URD. « Je n’ai pas perdu parce que j’ai perdu la confiance des populations de Kolondièba. J’ai perdu parce qu’il y a une mauvaise répartition des assesseurs et parce qu’il y a eu bourrages d’urnes », a-t-il expliqué.

Oumar Mariko refuse de croire que le Mali soit en train d’apprendre la démocratie. Il trouve qu’eux, ils connaissent très bien cette démocratie. C’est pourquoi il s’oppose à la déclaration faite par Me Kassoum Tapo sur Africable télévision et l’attaque : « C’est Me Tapo qui est en train d’étudier la démocratie. Sinon nous, nous la connaissons. La fois dernière, il disait à la Télé, qu’on est à l’apprentissage de la démocratie. L’apprentissage de quelle démocratie ?  Me Tapo ne connait rien de la politique ». Oumar Mariko, certainement remonté, va loin en disant que « Me Tapo ne connait même pas le droit ».

L’affaire Hadi Niangadou

Selon le président du Sadi, le vol est perçu comme une bénédiction par certains responsables maliens. C’est le cas de l’honorable Hadi Niangadou, député MPM élu en commune II du district de Bamako. « Hadi Niangadou a dit qu’ils sont des voleurs. Il a dit que c’est un enfant béni qui sait voler, qu’un maudit ne peut pas voler. Il l’a dit à Kolondièba et les enregistrements se trouvent dans les radios », a entonné Oumar Mariko qui ajoute que tous ces propos de Hadi Niangadou étaient des invectives à son encontre.

Le pouvoir malien pire que les terroristes

La question des relations entre l’imam Mahmoud Dicko, autorité morale du M5-RFP, et les djihadistes ainsi que celle des relations entre Oumar Mariko et certains groupes terroristes ont été évoquées. À ce niveau, Mariko trouve que ces djihadistes sont des Maliens et ce n’est pas un crime de les approcher. Pour lui, il y a ceux qui font pires que ces djihadistes. Ce sont les gouvernants qui détournent les fonds destinés à l’armée, selon Oumar Mariko . « Ceux qui pillent les biens de l’État, détournent l’argent destiné à l’armée sont pires que les terroristes. Le premier terroriste, c’est le pouvoir du Mali », a-t-il scandé.

IBK va partir…

Comme beaucoup de membres du M5-RFP, Oumar Mariko rejette toutes les propositions de sortie de crise qui sont en train d’être faites par-ci et par-là. Il trouve que la seule solution aux problèmes du Mali, c’est de mettre le Président IBK de côté. Il estime qu’après ces manifestations, IBK devrait constater son impopularité et rendre sa démission. «Moi président de la République du Mali, si je ne peux pas me promener partout, je démissionne, car je ne suis pas aimé », a-t-il laissé entendre.

À en croire l’ancien député de Kolondièba, la république est en danger, le Mali même n’existe pas en termes de souveraineté. « Le président ne peut pas voyager à l’intérieur du pays sans l’appui des étrangers », déplore-t-il.

Pour Oumar Mariko, si tout le monde se met derrière le M5-RFP, IBK peut partir sans que le pays ne tombe dans le chaos. Il invite les pro régime à admettre que l’actuel Président ne peut pas conduire le bateau Mali à bon port et à travailler pour sa mise en retraite. « On peut faire quitter IBK sans que le pays ne tombe dans le chaos. Que ceux qui sont proches d’IBK reconnaissent qu’il ne peut plus. IBK n’est pas le Mali. On doit se donner la main et lui dire, ensemble,  de partir »,  a-t-il laissé entendre. Selon  le président du Sadi, le départ d’IBK est indubitable : « IBK va partir ».

À l’en croire, si le chef de l’État ne part pas, il va détruire le Mali.

Boureima Guindo

Source : Le Pays

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