Sommet Afrique- France de Montpellier : Les présidents africains sur le banc de touche

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Un des sommets de France-Afrique
Un des sommets de France-Afrique

Aucun président africain n’aura le passeport pour la participation au Sommet Afrique-France qui se tiendra du 7 au 9 octobre prochain à Montpellier. Et cela, sous la coupe du philosophe Achille Mbembe.

La décision a été prise et aucune voix ne s’est levée pour protester en France ainsi qu’en Afrique. Organisée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ce sommet est différent des autres. Aucun président africain ne sera convié à ce rendez-vous qui est tourné vers les acteurs du changement. Il s’agit des entrepreneurs, intellectuels, chercheurs, artistes, sportifs, créateurs et influenceurs.

Sur son site d’information, Jeune Afrique fait savoir que certains doutent de la réalité des intentions d’Emmanuel Macron. Le « in » et le « off » seront à l’ordre du jour. Selon Jeune Afrique, lors de ce « contre-sommet », les participants du « in » plancheront sur l’entrepreneuriat, l’enseignement supérieur, l’innovation et ceux du « off » évoqueront les dérives de l’aide française au développement, le franc CFA, la domination économique, la présence française sur le continent africain.

Par ce fait, la France veut rompre avec la vieille tradition en convoquant la société civile à Montpellier tout en excluant les présidents africains. Est-ce parce que les relations entre Paris et certains pays connaissent un refroidissement ou Macron cherche toujours à assouvir sa soif inextinguible du paternalisme sur les présidents africains ? Que cache donc ce type de sommet ?

L’on ne devrait pas être surpris par l’organisation de ce sommet dérobée au regard des présidents africains. Tout porte à croire que l’ancienne Métropole est de bonne volonté. Mais il faudra s’en tenir à cette phrase du poète-président sénégalais, Léopold Sédar Senghor qui dit ceci : « Pardonnez à la France qui donne de la main droite et de la main gauche enlève la moitié ». Les intérêts primeraient sur les actions de développement du vieux continent, selon beaucoup d’observateurs des relations entre la France et l’Afrique.

Bazoumana KANE

Source : L’Alerte

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