Sommet de l’OIF: Mushikiwabo désignée secrétaire générale de la Francophonie

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Louise Mushikiwabo
Louise Mushikiwabo

C’est désormais officiel. Louise Mushikiwabo est la nouvelle secrétaire générale de la Francophonie et de son organisation, l’OIF.

L’Organisation international de la Francophonie (OIF) a nommé à sa tête la Rwandaise Louise Mushikiwabo. C’était ce vendredi 12 octobre 2018 à Erevan, en Arménie. Un consensus a été trouvé à l’occasion du huis clos entre les chefs d’Etat et de gouvernement. Tous membres de plein droit. « Je suis venue à Erevan rwandaise, africaine, je repars francophone ». A réagi la nouvelle secrétaire générale de l’institution.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, hôte du 17e sommet de l’OIF, a officialisé la nouvelle en séance. Le vendredi à la mi-journée. Louise Mushikiwabo est la nouvelle secrétaire générale de la Francophonie. Elle était jusqu’à présent ministre des Affaires étrangères du Rwanda. L’homme fort d’Erevan lui a promis le soutien des Etats membres pour les quatre prochaines années.

« Je suis venue à Erevan rwandaise, africaine, je repars francophone.

Lors d’une déclaration publique de quelques minutes, Mme Mushikiwabo a confié qu’elle accueillait la nouvelle avec «beaucoup de plaisir», avec «gratitude». Elle s’est dite très honorée. «Je suis venue à Erevan rwandaise, africaine, je repars francophone. Je vous remercie.» «Cette famille francophone à un potentiel énorme». A-t-elle également déclaré, louant la «réputation d’efficacité et de transparence» de l’institution.

Son objectif de secrétaire générale désormais : faire en sorte que l’Organisation internationale de la Francophonie « pèse beaucoup plus sur l’échiquier mondiale ». Elle ne promet pas le grand soir : « Je vais juste réorienter un petit peu l’OIF », assure-t-elle. Et de rappeler : « J’ai fait le tour du monde en deux mois et demi pour recueillir vous idées et vos attentes. » Elle continuera avec « tous », « tous les membres ».

Idée-force : rapprocher la Francophonie des pays qui la composent. « Je crois fermement à un secrétariat général au service de ses Etats membres », a-t-elle insisté. Un propos décliné à plusieurs reprises. Par un surplus de « courage », elle promet de mettre à profit ce mandat « avec vous ». Ceux qui la connaissent, dit-elle, savent qu’elle est « une pragmatique ». Ses neuf années à la tête de la diplomatie de son pays lui auront appris à « chercher des solutions concrètes » aux problèmes qui se posent.

Le français a « toute sa place à côté d’autres langues »

En filigrane, par l’insistance de son propos tout en contre-pied, on aura compris que Louise Mushikiwabo promettait une méthode très différente de la précédente. Elle n’a pas dit un mot sur les droits de l’homme. Pas un mot non plus sur la démocratie, ni sur cette Francophonie politique défendue avec conviction par Michaëlle Jean jeudi en ouverture du sommet.

Mais une promesse d’ordre linguistique de la part de la Rwandaise : lutter, avec ces Etats fiers d’appartenir à l’OIF, et dont certains souhaitent une meilleure représentation selon elle, contre la « disparition progressive du français dans leurs sociétés », qui est « une réalité ». Le français a « toute sa place à côté d’autres langues » sur la scène internationale, plaide Mme Mushikiwabo.

La candidate malheureuse de ce sommet, la Canadienne Michaëlle Jean – qui s’était montrée très peu diplomatique la veille -, est apparue tout sourire en séance ce vendredi pendant l’annonce. Elle a même pris la parole avant la Rwandaise. Se gardant bien de lancer une dernière « flèche », elle n’a par exemple pas dénoncé, comme elle l’avait fait la veille, « les petits arrangements entre Etats » qui lui ont coûté son poste.

Source : RFI

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