Sortie de crise au Mali : « il faut un dialogue inclusif, franc et désintéressé »

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Le processus du dialogue politique et social inclusif a été enclenché ce mardi. Le Président de la République a procédé à l’installation du triumvirat chargé de conduire ce dialogue. Il s’agit de Baba Akib Haîdara, Médiateur de la république et deux anciens ministres Ousmane Issoufi Maïga et Aminata Dramane Traoré. Leur mission est de faire l’inventaire des problèmes auxquels le pays est confronté avec l’ensemble des acteurs en vue d’une résolution de la crise. En attendant, des observateurs souhaitent « un dialogue inclusif, franc et désintéressé »
La délégation a reçu ce mardi sa lettre de mission des mains du Président IBK lors de la cérémonie de lancement. Ils devront trouver un consensus politique à la crise multidimensionnelle que connaît le Mali à travers un dialogue. « Il leur faudra arbitrer avec tact car les débats devant être ordonnés et courtois. Ils devront être épuisés dans un temps donné pour donner lieu à l’ultime synthèse que le pays attend et à laquelle il a droit », dixit Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République.
Pour les facilitateurs de ce dialogue politique, « les Maliens se parlent mais ils devront s’entendre » explique Baba Akib Haidara. « Si les Maliens s’entendent alors nous pouvons résorber nos aspérités psychologiques, nos scléroses partisanes, nos incohérences. Et nous retrouver dans ce qui fait que nous sommes et que nous ne devrons jamais cessé d’être, c’est à dire Malien digne et fier de l’être » poursuit-il.
À Mopti, la population attend avec intérêt ce dialogue politique. Mais selon elle, c’est son caractère inclusif qui pourra favoriser sa légitimité. Pour Cheickna Niang, secrétaire général de la société civile de Mopti, l’exclusivité de ce dialogue doit être donnée aux populations locales. « Ce forum doit normalement valoriser les personnes ressources de la région de Mopti. Il y’a des personnes ressources de proximité qui sont vraiment des personnes de référence à qui les gens ont confiance pour quoi ne pas impliquer ces gens » a-t-il expliqué.
L’organisation matérielle et scientifique du dialogue politique et social inclusif est assurée par l’ambassadeur Cheick Sidi Diarra. Ce forum devrait toucher les sujets d’intérêt national notamment les réformes institutionnelles, politiques et sécuritaires. Un accent devrait être mis sur la mise en œuvre de l’accord de paix et l’organisation des élections.
Face à l’ampleur des tensions sociales et sécuritaires tant au Nord qu’au Centre du pays, les autorités nationales, les organisations de la société civile et des leaders communautaires multiplient des initiatives pour le retour de la paix au Mali. Pour certains observateurs, ces initiatives peuvent avoir un effet bénéfique à condition que les acteurs soient sincères. Professeur Mahamadou Samaké, politologue à l’Université du Mali, pense que la solution à la crise que traverse le Mali peut avoir sa solution dans un dialogue inclusiffranc et désintéressé.

Source : Studio Tamani

 

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