Le samedi 12 janvier 2019 au Palais de Culture de Bamako, les responsables, militants et sympathisants de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) ont présenté leurs meilleurs vœux de nouvel an au président du parti, l’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition. Au cours de cette cérémonie de présentation de vœux, le chef de file de l’opposition a saisi l’occasion pour dénoncer les maux qui minent le Mali dont l’insécurité. Selon l’honorable Cissé, le Mali avance vers l’abîme. «Pour sortir de la crise actuelle, notre pays a besoin de larges concertations entre toutes les forces vives de la Nation. Il y a plus de 5 ans que l’opposition a constamment réclamé et continue de réclamer, sans succès, un dialogue politique et républicain», a-t-il dit.
Après les présentations des vœux du président du mouvement des jeunes de l’Urd, Abdrahamane Diarra, de celle de la présidente du mouvement des femmes, Mme Adiawiakoye Ramatou Koné, du représentant du groupe URD au sein du Haut conseil des collectivités territoriales, Hama Diallo, du représentant du groupe Vigilance Républicaine et démocratique (VRD) à l’Assemblée nationale, l’honorable Amadou Maïga, du premier vice président de l’URD, Pr Salikou Sanogo, le président du parti, l’honorable Soumaïla Cissé a renouvelé ses meilleurs vœux de l’année 2019 à l’ensemble des membres de son parti.
Avant de préciser que l’URD a bel et bien gagné la dernière élection présidentielle, mais dans un système de fraude généralisée. Selon lui, la retraite organisée par le BEN (Bureau Exécutif National) de l’URD les 9,10 et 11 novembre 2018, à Sélingué, a fait des propositions concrètes, adoptées lors de la 9ème conférence nationale, pour permettre au Mali de sortir de l’impasse. A l’en croire, au cours de cette année 2019, toutes les structures du parti doivent être renouvelées, des comités jusqu’au Bureau Exécutif National en passant par les sous-sections, les sections et les fédérations.
Aux dires de l’honorable Soumaïla Cissé, depuis 2013, la situation sécuritaire, économique et socio-politique du Mali s’assombrit d’année en année. « Et pourtant nous avons toujours dénoncé avec vigueur toutes les insuffisances, toutes les dérives du régime en place, hélas sans succès. Les populations assistent impuissantes à la dislocation des fondements de notre Nation. Ainsi, des grèves et manifestations se suivent pour dénoncer : qui, la vie chère, qui, la violation de la Constitution, qui, le projet de découpage territorial, qui, le projet de loi d’entente nationale, et bien d’autres encore ! Il paraît que « notre pays avance ». Oui, bien sûr qu’il avance, mais « vers l’abîme ». Notre pays a besoin de reformes. Rien ne pourra se construire dans le mensonge. Le droit à la vérité est inaliénable. Il faut se dire la vérité, toute la vérité, simplement la vérité et rien que la vérité. La vérité sur la corruption. La vérité sur le trafic de tout genre. La vérité sur la situation sécuritaire. La vérité sur la crise financière et économique. La vérité sur l’école. La vérité sur la fraude électorale, et, j’en passe », a souligné le président de l’URD, Soumaïla Cissé. En outre, il a déploré l’attaque de Koulongo (Région de Mopti) le 1er janvier 2019 ayant fait 37 morts.
Il a signalé que les conflits intercommunautaires du Centre du pays ont créé une menace sans précédent, susceptible de rejaillir sur toute la sous-région ouest africaine. « Pour sortir de la crise actuelle, notre pays a besoin de larges concertations entre toutes les forces vives de la Nation. Il y a plus de 5 ans que l’opposition a constamment réclamé et continue de réclamer, sans succès, un dialogue politique et républicain. Un véritable dialogue national inclusif autour des maux dont souffre notre pays. En face, nous avons eu droit au mutisme d’abord, puis, à de l’improvisation sans contenu. Pire, nous avons eu droit à la répression aveugle des marches pacifiques. Le Dialogue a pour préalable, la résolution de la crise électorale et post-électorale. Cela suppose la reconnaissance de la légitimité des institutions », a précisé l’honorable Soumaïla Cissé.
Pour lui, le dialogue républicain doit déboucher sur un accord politique sur la gestion des crises que connaît le pays : les crises sécuritaire et humanitaire, sociale, politique et postélectorale, économique et financière et même morale. Quelle que soit la forme du dialogue, le président de l’URD a pris l’engagement d’agir dans l’intérêt du Mali. Soumaïla Cissé a souhaité un dialogue où la main tendue est ouverte, généreuse et visible. « Un dialogue aux contours bien définis sous l’égide de médiateurs avertis et objectifs. J’ai la ferme conviction que, malgré toutes les crises actuelles, unis et solidaires, nous pouvons bâtir un Mali pacifié et réconcilié, conforme à notre devise : un peuple, un but, une foi », a-t-il conclu.
Source: Lerepublicainmali