Le ministre de l’Économie et des Finances M. Alousséni Sanou et la responsable pays du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) Mme Haly Louisse Djoussou-Lorng ont procédé, le jeudi dernier, à la signature de 9 accords de prêts et de dons destinés au financement de 5 projets entre le Mali et la BAD. Pour ce faire, 50,82 milliards de nos francs sont prévus.
Repartis en dons et en prêts, les 9 accords permettent de financer le programme d’appui en réponse à la crise de la covid-19 dans les pays du G5 (parc covid-19-G5 Sahel) sous forme d’appui budgétaire ; le programme de développement de la zone spéciale de transformation agro-indusSaheltrielle de la région de Koulikoro et péri-urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) ; le programme d’adhésion de la République du Mali à l’agence pour l’assurance du commerce en Afrique (ACA) ; le projet d’urgence exceptionnel en faveur des pays à faible revenu, membres de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de renforcement des systèmes de santé de la Gambie, du Mali et du Niger pour lutter contre la pandémie à coronavirus ; et le projet de soutien au développement de l’écosystème entrepreneurial des MPME/MPMI.
Pour le ministre Sanou, cette cérémonie de signature revêt un caractère particulier. Parce qu’elle vise à parapher une série d’accords de financement, suite « à cette riche et fructueuse reprise de coopération entre la BAD, notre institution commune, et le gouvernement de la transition ».Aussi, le ministre tenait à préciser que « les plus hautes autorités du pays se réjouissent de cette bonne dynamique reprise de coopération. Laquelle coopération ouvre, selon lui, de belles perspectives d’accompagnement des efforts du gouvernement de la transition.
Avant de finir, le ministre de l’Économie et des Finances a promis de « scrupuleusement » respecter les règles, quant à la mise en œuvre diligente des projets ou programmes avec une gouvernance souhaitée. Selon la responsable pays du Groupe BAD, la signature de ces accords de financement intervient à un moment crucial et déterminant pour le Mali, à savoir le début d’une transition visant à créer de nouvelles bases pour un Mali plus inclusif et réengagé. Pour elle, la BAD compte ainsi réaffirmer son engagement à soutenir les autorités transitoires dans la réalisation de leurs missions.
Le programme d’appui en réponse à la crise de la covid-19 dans les pays du G5 Sahel est une coopération d’appui budgétaire en réponse à cette crise sanitaire au Mali. Ce programme est financé par trois (3) instruments pour un montant total de 36 millions unités de comptes (UC), soit environ 28,5 milliards F CFA. Les trois instruments sont constitués de deux prêts d’un montant total de 29,1 millions UC, soit environ 23 milliards de nos francs, et d’un don de 6,9 milliards UC, soit environ 5,457 milliards F CFA. « Ce projet a pour objet de soutenir la phase de riposte sanitaire et sociale, voire de contribuer à l’atténuation des risques macro-économiques dans les pays membres du G5 Sahel », lit-on dans le document de presse.
L’objet du programme de développement de la zone spéciale de transformation Agro-industrielle de la région de Koulikoro et péri-urbaine de Bamako est de contribuer à la réduction des importations des produits agroalimentaires. Le programme s’intéresse à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Mali. Ce, à travers la création du pôle de développement agro-industriel porté par le secteur privé. « L’acropole Koulikoro-Bamako contribuera à améliorer l’employabilité des jeunes et des femmes, ainsi que les revenus des populations. Estimé environ à 13,35 milliards F CFA, ce programme sera financé via quatre instruments, dont un prêt de FAD (10,5 millions d’unités de comptes UC) et trois dons de 5,76 millions d’UC », explique le document.
En l’occurrence, le programme d’adhésion du Mali à l’agence pour l’assurance du commerce en Afrique (ACA) vise principalement à faciliter au Gouvernement la levée des ressources sur les marchés financiers pour le financement des projets d’envergure publique. Il vise également à faciliter et à renforcer les investissements et les échanges commerciaux du secteur privé. Environ,5,77 milliards de F CFA sont prévus pour le financement de ce programme. Financé environ à 3 milliards du franc CFA, le projet d’urgence exceptionnelle en faveur des pays à faible revenu membres de la CEDEAO est destiné au renforcement de capacités des entités nationales et régionales de la CEDEAO.Il vise à réduire la prolongation et arrêter l’expansion du coronavirus en Afrique de l’Ouest. Estimé à 360.000 de dollar, soit environ 202 milliards CFA, le projet de soutien au développement de l’écosystème entrepreneurial des MPME/MPMI est un appui institutionnel d’assistance technique et matérielle pour faciliter l’accès au financement et la promotion des « petites et moyennes » entreprises des jeunes.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays