Après leur grève des 120 Heures, les syndicats de l’éducation signataires du protocole du 15 octobre 2016 envisagent (encore) de déclencher une autre grève de 240 heures (10 jours), dont le préavis a été déposé, le vendredi 4 janvier dernier, sur la table du ministre du Travail et de la Fonction en charge des Relations avec les Institutions, Mme Diarra Racky Talla.
Les leaders de ces syndicats de l’éducation sont décidés à aller jusqu’au bout pour obtenir la satisfaction d’une série de doléances. D’où cet autre préavis de 10 jours (21 janvier au 1er février 2019).
En effet, le collectif des syndicats exige du gouvernement, la satisfaction totale des différents points de revendication déposés sur la table de l’Etat. Il s’agit notamment de l’octroi d’une prime de documentation ; l’octroi d’une prime de logement ; l’adoption immédiate du plan de carrière du personnel enseignant ; la finalisation du processus de la régularisation administrative ; l’application effective et immédiate du Décret N.2016 -0001 P-RM du 15 janvier 2016 fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de missions ; la relecture du Décret n°529/PRM du 21 juin 2013 portant Allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours ; l’organisation sans délais de l’élection professionnelle du secteur de l’éducation ; l’annulation des Décrets 0800 et 0801 du 19 octobre 2019 ; l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État. Aussi, la rétention des notes reste toujours en vigueur.
Depuis octobre 2016, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 regroupe sept sections : le Syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (SYLDEF), le Syndicat national de l’éducation de base (SYNEB), le Syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique (SYNTEC), le Syndicat national des enseignants du secondaire de l’État et des collectivités (SYNESEC), le Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités (SYNEFCT) et la Fédération nationale de l’éducation de la recherche et de la culture (FENAREC).
Pour les syndicalistes, la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants ira jusqu’au bout. Les cours seront quasiment interrompus dans tous les établissements du fondamental (premier cycle et second cycle) et du secondaire.
Les responsables syndicalistes promettent de ne pas baisser les bras et de ne pas reculer pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Cela, pour une école malienne performante et résolument tournée vers l’excellence.
A ce rythme, si le gouvernement ne s’implique pas davantage pour mettre fin à ces grèves répétitives, l’année scolaire risque d’être compromise.
Mohamed Sylla
Source: L’Aube