Surpopulation carcérale au Mali : Plus de 5600 détenus dans 10 prisons dont 3917 sont en attente de leurs jugements, soit 69,30% en détention provisoire

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Aguibou BOUARE, Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme du Mali (CNDH)
Aguibou BOUARE, Président de la Commission Nationale des Droits de l'Homme du Mali (CNDH)

Dans le cadre de la célébration de la journée africaine de la détention provisoire, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), présidée par Aguibou Bouaré, a organisé, le lundi 25 avril 2022, une rencontre de sensibilisation sur la détention provisoire au Centre de Détention, de Rééducation et de Réinsertion pour femmes de Bollé. La CNDH, dans les échanges avec l’administration du centre, a présenté la situation carcérale des dix (10) prisons les plus peuplées au Mali, à savoir : la MCA (Maison centrale d’arrêt) de Bamako, kiniéroba, Kayes, Kenieba, Kati, Sikasso, Ségou, Gao, Kita, Bollé-femme. Selon la CNDH, les dix prisons enregistrent de nos jours, 5652 détenus dont 3917 sont toujours en attente de leurs jugements, soit 69,30% en détention provisoire.

Cette activité avait pour objectif de sensibiliser sur le sort des milliers de personnes détenues avant leur procès dans les prisons maliennes. Elle était présidée par le conseiller chargé des questions des droits de l’Homme au Ministère de la justice et des droits de l’Homme, M. Abdoul Karim DIARRA. Elle a vu la présence de M. Boubacar Z. CAMARA, directeur adjoint du centre de Bollé, du Directeur national de l’Administration pénitentiaire, de l’Education surveillée (DNAPES), Ibrahima Tounkara, des Représentants de certains partenaires de la CNDH, notamment la délégation Tchèque d’EUCAP-SAHEL, de certaines détenues

Le Président de la CNDH, M. Aguibou BOUARE, a débuté son propos par cette assertion de la commission de l’Union Africaine lors de la première commémoration de la journée africaine de la détention provisoire en 2019 :« L’utilisation inutile et arbitraire de l’arrestation et la détention provisoire sont un facteur contributif majeur à la surpopulation carcérale en Afrique ».

La journée a été marquée par un échange avec l’administration pénitentiaire sur la détention provisoire, la remise de kits symboliques de nourritures aux détenues pour la rupture du jeûne et une visite guidée des cellules du centre.

La CNDH, dans les échanges avec l’administration du centre, a présenté la situation carcérale des dix (10) prisons les plus peuplées au Mali, à savoir : la MCA (Maison centrale d’arrêt) de Bamako, kiniéroba, Kayes, Kenieba, Kati, Sikasso, Ségou, Gao, Kita, Bollé-femme. Ces dix prisons enregistrent de nos jours, 5652 détenus dont 3917 sont toujours en attente de leurs jugements, soit 69,30% en détention provisoire.

Il faut souligner que chaque année, le 25 avril, l’Afrique célèbre la journée africaine de la détention provisoire. La CNDH est à sa troisième édition, la première qui a eu lieu en 2019 a été marquée par une conférence débat à la faculté des droits et une visite dans les maisons d’arrêt de Kati et de Koulikoro.

La deuxième édition a lieu à la maison centrale d’arrêt de Bamako, Elle a été marquée par une visite à la maison d’arrêt, un entretien avec l’administration de la maison d’arrêt et le recueil des statistiques sur la détention préventive.

L’édition de cette année a été organisée grâce à l’appui du FAMOC et de l’Ambassade du Royaume du Danemark. Elle a été marquée par une visite de la CNDH au Centre de Détention, de Rééducation et de Réinsertion pour femmes de Bollé, sous l’égide du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, du président de la CNDH, et en présence de l’administration pénitentiaire et des Commissaires.

A.S/ Source : CNDH-Mali

 

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