Les malades et leurs parents ont dû se résoudre, ces derniers temps, à payer la totalité des frais de leurs ordonnances malgré qu’ils soient inscrits à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et qu’ils payent régulièrement leur cotisation. La faute à une grève des officines de pharmacie qui réclament le paiement de leurs factures échues.
Des dégâts collatéraux qui pouvaient être évités si chacun s’assumait et remplissait convenablement sa mission. Hélas ! Le Malien a perdu ses valeurs et n’est plus ce qu’il fut. Aujourd’hui, le ntagnini (la recherche d’un gain facile) dans les actions, a conduit à la dépravation de toutes les valeurs dont le Malien se rendait fier. Dans un autre langage, on pourrait appeler ça l’effet de la corruption.
Le récent bras de fer Officines de pharmacie – CANAM- Gouvernement a surpris plus d’un observateur averti et plongé dans le désarroi plusieurs patients et leurs parents qui ont vu leurs services AMO interrompu non pas par leur faute mais celle de professionnels véreux. Ce qui est sûr quelqu’un n’est pas clean quelque part pour dire qu’il y a une odeur de magouille quelque part.
Une chose est aussi certaine : c’est le patient qui paie les pots cassés. Et, apparemment, il ne semble pas avoir d’autres alternatives que celle de subir en attendant que les choses se décantent. Peut-être qu’il devrait porter plainte contre l’une des structures citées pour réparation de dommages subis durant cette grève qu’il n’a pas provoquée ni voulue. Quelqu’un doit payer pour les dégâts causés.
Si les services AMO ont été suspendus même pour un laps de temps, les dégâts sont énormes chez les patients qui ont souscrit à cette assurance pour être soulagés. Se servir d’eux pour réclamer des droits, est tout simplement impardonnable.
El Hadj Tiémoko Traoré
Source : La pouce