Un nouveau bras de fer semble s’amorcer avec le gouvernement sur fond de menace de déclencher une grève de cinq jours.
La principale centrale syndicale entend ainsi alerter contre la dégradation des conditions de travail et le non-respect de nombreuses conventions ratifiées par le gouvernement. « Vingt-deux travailleurs relevés (représentants de l’état) pour fait de grève et leur non affection à d’autres postes depuis le 18 décembre 2020 après des menaces de l’administration territoriale à plusieurs interlocuteurs dont les représentants de l’Association des retraites de l’administration territoriale (AREMA) », les « mesures touchantes aux grilles salariales aux primes et indemnités accordés aux catégories de fonctionnaires créent des écarts de traitement, donc les discriminations » figurent parmi les principaux points de litige
Les deux parties s’étaient quelques mois auparavant en gardant en tête que la table de négociation est toujours vivante.
Nous vous livrons in extenso le communiqué publié
L’an deux mille un et le vendredi vingt trois avril réuni en session extraordinaire à la bourse de travail dans la salle de réunion Bakary Karembé pour une analyse de la situation générale du Mali placée sous le sceau l’objectivité, de la responsabilité et de l’engagement des travailleurs à ne jamais transiger sur les questions nationales.
Le bureau Exécutif
Vu la convention de l’organisation internationale du travail (OIT) relatives aux droits fondamentaux de l’homme à savoir, la convention No 87-1948, la convention 98-1959 la convention n 135-1971, la convention No 141-1848, les recommandations No 148 et 159 portant sur la liberté syndicale et de la protection du droit syndical, qui sont des garants de la paix et de la justice.
Vu les conventions sur l’égalité de chances et de traitement et sur la non discrimination notamment la convention No 100-1951 sur l’égalité de rémunération, la convention No 111-1956 sur la discrimination dans l’emploi et la profession, ainsi que la recommandation No 90-1951 assurant le droit au progrès sans distinction de race, de sexe de croyance qui consacrent le principe de l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale et la non discrimination dans l’emploi et la profession ;
Vu la constitution de la République du Mali en vigueur et la charte de la transition reconnaissant aux citoyens les droits et libertés composants les droits humains fondamentaux.
Vu la loi No 02-053 du 15 décembre 2002 portant statut général des fonctionnaires ; et la loi No 2017-021 du 12 juin 2017 modifiant la loi No 1992-23 septembre 1992 portant code du travail en République du Mali
Vu le statut et le règlement intérieur de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM)
Vu le procès verbal de conciliation signé le 05 février 2021 entre gouvernement de transition le CNPM et l’UNTM.
Considérant que les mesures touchantes aux grilles salariales aux primes et indemnités accordés aux catégories de fonctionnaires créent des écarts de traitement, donc les discriminations contre lesquels l’UNTM a protesté par les journées de grève du mercredi 09 janvier au vendredi 11 janvier 2019
Considérant l’abrogation par le conseil des ministres des décrets de nomination de vingt deux travailleurs relevés (représentants de l’état) pour fait de grève et leur non affection à d’autres postes depuis le 18 décembre 2020 après des menaces de l’administration territoriale à plusieurs interlocuteurs dont les représentants de l’association des retraites de l’administration territoriale (AREMA)
Considérant les effets néfastes de la privatisation ayant entraîné des liquidations d’entreprise dont celle en vue la COMATEX SA
Considérant l’inexécution de la mise en œuvre du procès verbal de conciliation du 05 février 2021 entre le gouvernement de transition du Mali, le conseil national de patronat du Mali et l’UNTM
Exige
L’application immédiate des accords dont les délais sont à termes échus ou dépassés par rapport au délai du procès verbal de conciliation signé le 05 février 2021.
Le traitement diligent des accords dont les délais ne sont pas arrivés à termes en vue de l’extinction du procès verbal de conciliation signé le 05 février 2021
La prise en main par le gouvernement de transition des salaires des travailleurs de la COMTEX SA ainsi que le redémarrage de la production dans l’immédiat
L’élargissement de la prime judicature aux greffiers et parquet conformément à l’harmonisation du point 1.1 du procès verbal de conciliation signé le 05 février 2021
Le retour à leur poste respectif des 22 travailleurs du ministère de l’administration territoriale relevés suite à la grève du 09 novembre au 22 décembre 2020 sous l’effet du décret pris au conseil des ministres du 18 décembre 2020
L’application immédiate du point d’accord relatif au paiement des salaires et accessoires de salaires des fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’administration générale conformément aux procès verbaux de conciliation des 23 mai2017 24 mai 2018 et 26 juin 2019
L’application immédiate des accords d’établissement des agences de développement régional (ADR) du Mali
Toutes les revendications ayant comme support des accords conclus et signés excepté le point 5 si les exigences ainsi formulées ne sont pas satisfaites , le bureau Exécutif engage tous ses démembrements à observer une grève de quatre vingt seize heures allant du lundi 17 mai 2021 à 00 heures au vendredi 21 mai à 00 heures sur toute l’étendue du territoire.
L’UNTM poursuivra cette grève du lundi 24 mai 2021 à 00 heures au vendredi 23 mai 2021 à 00 heures et elle se réserve le droit d’une continuation de la grève à partir du lundi 31 mai 2021 à 00 heures en lui donnant un caractère illimitée
En vous souhaitant bonne réception, veuillez recevoir Monsieur le ministre, l’assurance de notre franche collaboration
Le Bureau Exécutif
Le secrétaire général
Source : L’Informateur