Tension entre les alliés du pouvoir : IBK embourbé dans un compagnonnage nauséabond !

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Conscients que petit à petit, l’ère IBK s’étire vers sa fin et que les attentes, aussi bien du peuple que de la classe politique, n’ont pas été comblées, les alliés politiques du président IBK commencent par se faire des procès d’intention. D’où la tension voire la division qui risque de les conduire à un déclin définitif…  

Vote à l’unanimité des lois. Soutien indéfectible au Chef de l’Etat. La mouvance à Ibrahim Boubacar Kéita donne bien l’impression d’être unie et cohérente. Mais quand les intérêts de groupe entrent en jeu, les blocs ne tardent pas à ‘’révéler’’ le contraire.

Les querelles de leadership actuelles laissent voir de loin un malaise interne dans la sphère du pouvoir. Il n’y a qu’à voir le clash que se livrent des formations Pro-IBK depuis quelques semaines pour s’en convaincre. D’abord, c’était le parti Adema/PASJ qui montrait des signes de division. Bien qu’il y a aujourd’hui un semblant d’accalmie au sein de cette formation politique, l’on doit noter que les barons sont très remontés contre leur mentor, IBK. Comment depuis bientôt neuf mois, le dirigeant du parti des abeilles est au chômage dans un pays où les postes à pouvoir foisonnent ?

Même son de cloche au sein de la formation politique au pouvoir, le Rassemblement pour le Mali (RPM), et d’autres sont en train d’entrer progressivement en scène.
En effet, si le Mercato pour les législatives n’a presque pas eu lieu, la lutte contre la corruption semble créer des querelles au sein de la mouvance présidentielle. Aujourd’hui beaucoup de leaders de la mouvance au pouvoir pensent que le malheur du Mali est la faute à l’Adema-PASJ. Même si les responsables n’ont pas le culot de le dire en face des dirigeants du parti de l’Abeille, dans les coulisses, ils le font sans gêne. Toute chose qui agace les militants de ce parti.

Cependant, ce qui attire plus l’attention, c’est la bataille entre le RPM et le Mouvement pour le Mali (MPM) de l’honorable Hadi Niangadou. Ici, la guerre n’est pas ouverte. On parle peu et on s’expose moins. Mais dans la réalité, la cohabitation est assez tendue. Actuellement, on manœuvre pour accentuer le débauchage des députés ou maires, pour grossir son rang, ceci est presque considéré comme une victoire pour la formation qui accueille.
C’est la politique. Ça ne devrait pas étonner. Au-delà de soutenir avec ardeur le Chef de l’Etat, les partis politiques alliés ont besoin de s’affirmer, de prendre le contrôle de la base, de poser des jalons, et tout ceci, dans un environnement concurrentiel. Si jadis, les élections locales sont d’une manière ou d’une autre peu considérée, celles à venir ont l’atout d’élire de potentiels décideurs de qui sera candidat à la présidentielle de 2023.

En attendant que le leader IBK ne cède son fauteuil, il faut bien rafler quelques « parrains ». Ce n’est qu’un jeu politique, mais il vaut mieux éviter que ces coups d’épingle répétés ne deviennent des coups de canon pour la mouvance présidentielle  elle-même.

Par ailleurs, les perspectives du dialogue national inclusif  devraient permettre aux alliés du pouvoir de resserrer leurs rangs afin de donner des chances de succès à ces assises. Au lieu de cela, l’on observe une moue chez les « IBK boys », plus que jamais préoccupés par l’imminence du réaménagement gouvernemental. Quels sont « les ministres non représentatifs » qui pourraient quitter l’équipe Boubou Cissé ? Quels sont les éventuels nouveaux entrants ? Ce sont là des questions de haute préoccupation, qui entretiennent aussi les appréhensions voire la division.

Enfin, au moment où IBK (sans oublier  ses pairs du G5 Sahel) a plus que jamais besoin d’un répondant politique de taille pour défier le président français Emmanuel Macron qui se plait à faire chanter nos dirigeants, les alliés de Koulouba se font chercher à la torche en plein midi ! Pas un seul petit communiqué de désapprobation de la témérité et de l’irrespect du « jeune Macron » n’a émané des responsables politiques soutenant le pouvoir. La preuve que quand on est divisé, on est…paralysé. Sans aucune initiative !

Boubou SIDIBE/ La Rédaction

Source : Maliweb

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