La tension continue de monter entre Bamako et Paris. Le mercredi 26 janvier 2022, dans la soirée, le porte-parole du gouvernement du Mali, le colonel Abdoulaye Maiga, a répondu sèchement à la ministre des armées françaises Florence Parly qui avait accusé les autorités de la transition de « provocations » après qu’elles aient demandé le départ des forces spéciales danoises du Mali. « Le Mali aujourd’hui tient au respect de sa souveraineté. Nous invitons également Mme Parly à plus de retenue et à respecter également le principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État, un principe élémentaire des relations internationales. Nous l’invitons également à faire sienne cette phrase de Alfred de Vigny sur la grandeur du silence. Nous, culturellement, on ne parle pas beaucoup », a déclaré le porte-parole du gouvernement du Mali sur les antennes de la télévision nationale ORTM.
Nous ne ferons pas d’affirmation gratuite, selon le colonel Abdoulaye Maiga, mais il est très important, ajoute-t-il, d’adresser quatre interrogations à Mme Parly : « « Lorsqu’un État décide de soutenir un autre État qui décide unilatéralement de déployer des forces spéciales sur notre territoire nationale, on se demande, qui est dans la provocation ? Lorsqu’un aéronef viole notre espace aérien, éteint son transpondeur pour ne pas être identifié et coupe la radio pour ne pas être en contact avec les opérateurs de contrôle, on se demande, qui est dans la provocation ? Lorsqu’on divise les Maliens en pour ou contre la transition, on se demande, qui est dans la provocation ? Lorsqu’on tente désespérément d’isoler le Mali en instrumentalisation les organisations sous régionales, on se demande, qui est dans la provocation ? »
M. K. Diakité
Source : Le Républicain