Le Conseil des ministres du mercredi 24 octobre 2018 a pris acte d’une communication relative à la tenue de conférences régionales. Cela sur les avant-projets de texte relatifs à la réorganisation du territoire. En effet, la Loi n°2012-017 du 2 mars 2012 portant création de circonscriptions administratives et la Loi n°2012-018 du 2 mars 2012 portant création des cercles et arrondissements des régions de Tombouctou, Taoudénit, Gao, Ménaka et Kidal furent adoptées dans le cadre de la réorganisation territoriale.
Ainsi, les exigences liées au développement local en mode décentralisé et la crise multidimensionnelle de 2012 ont montré les limites de l’organisation actuelle du territoire. Notamment l’étendue de certaines régions, la non-effectivité de la création et de l’organisation des services publics. Suivant les trois niveaux de déconcentration. On note les difficultés pour les représentants de l’Etat d’assurer leur mission de contrôle dans leur ressort territorial. Il y a aussi l’augmentation et la complexité des questions politiques, économiques et sociales. A celles-ci il faudra ajouter les difficultés de conception de schémas opérationnels d’aménagement du territoire.
Conférences régionales du 6 au 10 novembre
Dans ce contexte, selon le communiqué du Conseil des ministres, il est proposé de soumettre des avant-projets de texte. Relatifs à la réorganisation du territoire à l’examen de conférences régionales. Ces conférences se dérouleront du 6 au 10 novembre 2018 au niveau des chefs-lieux de région. Elles permettront de prendre en compte les avis et les suggestions des populations. Il s’agira aussi de proposer, à une instance nationale de validation de la réorganisation territoriale. Aussi, un projet fondé sur les réalités socio-culturelles et économiques de chaque région. Tout en permettant de faire face aux défis sécuritaires et de promotion d’un développement local équilibré.
Ces conférences régionales regrouperont les représentants de l’Etat. Il y aura aussi des associations et organisations de la société civile, des partis politiques, des collectivités territoriales, des chefferies traditionnelles, des chefs religieux et des mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation dans la Région.
Dieudonné Tembely
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