Le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé a demandé, hier lundi 17 juin 2019 à Bamako, aux autorités algériennes de rappeler aux différentes parties engagées dans le processus de paix au Mali que « l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, c’est le respect de l’exercice de la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire, c’est le respect des symboles de l’État malien que sont le drapeau national et l’hymne national. » Il a fait cette demande en recevant son homologue algérien Sabri Boukadoum, en visite à Bamako dans le cadre de la 14ème session du Comité Bilatéral Stratégique Mali-Algérie.
Selon Tiébilé Dramé, le Mali et l’Algérie ont été « ensemble, depuis Gao, depuis la maison de Sidi Ali M’bara, devenue le quartier général de l’Algérie combattante au Mali dès 1960, jusqu’à l’Accord d’Alger. Nous sommes toujours ensemble, nous resterons ensemble »
Sabri Boukadoum, le ministre Algérien des Affaires étrangères a, pour sa part, expliqué que son pays sera toujours aux côtés du Peuple frère du Mali et que son intégrité territoriale n’est pas à discuter.
Pour rappel, le 25 mai dernier à Bamako, lors d’une réception offerte par Pierre Buyoya, le haut représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, le ministre des Affaires étrangères du Mali Tiébilé Dramé a reproché au président de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) Sidi Brahim Ould Sidati, de ne pas avoir eu l’attitude qu’il devait lorsque l’hymne national du Mali a été entonné. « «L’Accord d’Alger, c’est un tout. On ne peut pas le saucissonner. L’Accord d’Alger, c’est l’Armée nationale reconstituée, en fait, ce sont les zones de développement économique, en fait, les politiques pour renforcer la réconciliation nationale et la démocratie.
L’Accord d’Alger, beaucoup l’oubliant, c’est le respect de tout le territoire national, c’est le respect de l’unité nationale, c’est le respect de la forme républicaine et laïque de l’État. L’Accord d’Alger, c’est le respect du drapeau national, le respect de l’hymne national, le chant du Mali. Ou, quand le chant du Mali était entonné, au début de la cérémonie, alors que tous les diplomates et les Maliens étaient debout, avec respect et solennité, le président de la CMA, mon frère Sidi Brahim Ould était d’abord assis, ensuite il s’est levé, avec désinvolture, il avait les bras croisés. L’Accord d’Alger, c’est le respect de l’histoire nationale du Mali.», avait déclaré, haut et fort, Tiébilé Dramé.
Source: Lerepublicainmali