Une délégation de la CEDEAO conduite par l’ancien président de la République fédérale du Nigéria, Goodluck Jonathan, a pris part, le vendredi dernier, à la cérémonie de prestation de serment du président et du vice-président de la transition au Mali. Après avoir félicité ces nouvelles autorités, la délégation de l’institution sous régionale a demandé un Premier ministre civil et l’obtention de la version finale et officielle de la charte de la transition.
C’est fait. La CEDEAO a validé Bah N’daw comme président de la transition au Mali. Une délégation conduite par Goodluck Jonathan a même participé à la prestation du serment par le président et le vice-président, le vendredi dernier. L’institution sous régionale attend, selon son communiqué finale, la nomination d’un Premier ministre civil pour la levée des sanctions contre le Mali. « La mission a rappelé l’importance et l’urgence de la nomination d’un Premier ministre, chef du Gouvernement, civil qui sera chargé de conduire, sous l’autorité du président de la transition, les chantiers des différentes reformes du Dialogue national inclusif de préparer les prochaines élections présidentielles et législatives », a précisé le communiqué de la CEDEAO.
Même si l’institution sous régionale a validé Bah N’daw comme président, elle insiste sur le fait que le vice-président ne doit pas pouvoir remplacer le président de la transition en cas de vacances du pouvoir. Le vice-président, selon elle, est uniquement chargé de la sécurité et de la défense. Aussi, la CEDEAO insiste sur la dissolution du comité national pour le salut du peuple conformément aux conclusions du mini-sommet de Accra. C’est pourquoi la délégation a demandé à avoir la version finale et officielle de la charte de transition. Par rapport à la durée, la CEDEAO a validé les 18 mois. Cette période a commencé, selon elle, depuis le 15 septembre passé.
Selon le communiqué, un comité de suivi de la situation du Mali a été mis en place par la CEDEAO. Ce comité, précise le document, qui est composé de 6 membres dont Goodluck Jonathan, a été installé. « Ce comité de suivi travaillera en concertation avec l’ensemble des partenaires bilatéraux pour accompagner la transition au Mali », a indiqué le communiqué de la CEDEAO.
Il faut rappeler que lors de cette mission au Mali, la délégation de la CEDEAO a exprimé ses préoccupations quant à la situation des personnalités civiles et militaires détenues à Kati depuis le 18 août 2020. Elle a ainsi sollicité leur libération « urgentes » conforment aux décisions des Chefs d’État et de Gouvernement.
Boureima Guindo
Source : Le Pays