Depuis belle lurette les juristes sont convaincus que «le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est devenu le droit des dirigeants à disposer des peuples». Les promesses électorales non tenues n’ont-elles pas joué un grand rôle dans ce que nous venons de vivre ? Les campagnes électorales dans ce pays comme partout dans le monde ont été l’occasion d’égrener des promesses les plus alléchantes pour assurer le bonheur aux Maliens. Je vous livre un extrait d’un projet de société développé lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2007.
Les propos qui suivent ne sont-ils pas convaincants ? «… Il ne peut avoir de grandeur dans l’action sans conviction. Ceux qui ne croient pas en leur pays n’auront pas de place dans la conduite des affaires publiques. À cet effet, les belles paroles, les grands discours auront peu d’effet.
Nous jugerons sur les actes». Cette confession de foi est tirée du document «Le Mali qui gagne», un Projet pour le développement économique et social (2007-2012). La compétence dans la formulation d’actes pour faire le bonheur des Maliens a-t-elle déterminé l’occupation des fauteuils par les décideurs aux différents échelons du pouvoir d’État malien ?
«Nous n’avons plus droit à l’erreur», a déclaré le président du Conseil national du salut du peuple (CNSP). Les événements du mardi 18 août 2020, la mutinerie des militaires du Camp Soundjata de Kati démontrent que très peu d’actes productifs ont été posés par les gouvernements civils successifs depuis le 26 mars 1991.
Source : L’essor