Transition : Enfin le réveil du CNT ?

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Malick Diaw

Le CNT, à la grande satisfaction du public, vient d’interpeler, avec un ton de fermeté, le puissant chef du gouvernement de transition en la personne de Dr Choguel Kokalla Maïga, sur la lenteur constatée dans l’exécution du plan d’action gouvernemental.

Le temps de Choguel Kokalla Maïga à la tête de l’exécutif, est-il compté ?
Alors que ses partisans inondent les réseaux sociaux de ses déclarations tapageuses anti impérialistes et anti patriotiques, Choguel se voit rappeler à l’ordre par le président du CNT, le colonel Malick Diaw. Selon les membres du CNT, les discussions avec la CEDEAO, ne doivent pas constituer un point de blocage de l’exécution du plan d’action gouvernemental. Il se trouve que depuis sa nomination à la tête de l’exécutif, Choguel Kokalla Maïga parle beaucoup plus qu’il n’agit. Ce qu’ont déjà dénoncé plusieurs observateurs mais très vite qualifiés par les partisans de l’homme, comme des ‘détracteurs » d’ « ennemis de la nation ». En effet, à l’occasion des 100 jours à la primature, certains responsables de partis politiques mis au banc des opposants, avaient qualifié de négatif le bilan de Choguel Kokalla Maïga.

Ailleurs, en dehors des sphères politiques, des observateurs neutres avaient aussi trouvé que le plan d’action gouvernemental n’avait pas bougé véritablement.

L’interpellation des membres du CNT, l’organe législatif de la transition, est une réponse aux inquiétudes déjà soulevées par les uns et les autres quant à la bonne exécution du plan gouvernemental. « Choguel est un politicien. Et il gère les actions gouvernementales politiquement en sa faveur » n’hésite pas à fustiger un habitant de Bamako, visiblement très remonté contre le chef de l’exécutif.

Par ailleurs, l’interpellation du CNT, dans un contexte de divisions internes, semble avoir donné de la joie à de nombreux Maliens qui souffraient de voir cet organe législatif comme simple caisse de résonnance alors que nous parlons de « Mali Kura ». « Le CNT doit jouer à fond son rôle de contrôle de l’action gouvernementale. Si le CNT ne joue pas ce rôle, cela voudrait dire que la promesse de changement tenue par les nouvelles autorités, est un coup de bluff », raconte un autre habitant de la capitale malienne.

Selon plusieurs observateurs, le PAG, souffre d’un manque d’exécution. Et cela voudrait dire, selon eux, que le chef de l’exécutif manque de vision et d’initiatives.

Son futur passage devant le CNT va-t-il révéler ces insuffisances constatées chez l’homme, cachées par son intelligence politique ? Que va-t-il se passer les jours, semaines, mois à venir ?

Le colonel Assimi Goita qui vient de boucler une série de consultations avec les acteurs politiques et de la société civile sur l’avenir de la transition, va-t-il conserver son premier Ministre ? L’avenir nous le dira.

Youma

Source : Le Pouce 

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