Transition et Gouvernance : Assimi fait jaser

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Assimi Goita
Assimi Goita, le président de la transition

La transition malienne va bon train. Et comme il est de coutume, aucune œuvre humaine ne peut bénéficier de l’adhésion du monde entier. Assimi, le patron du CNSP et vice-président est le centre névralgique de la gouvernance actuelle. Sa manière de pousser les pions fait jaser. Pour ou contre, chacun va de son commentaire et les négativistes sont les plus actifs sur la toile mondiale. Comme à leur habitude, ils semblent être des éternels insatisfaits. Ils sont assimilables à cette expression ‘’ du pareil au même’’.  Chaque gouvernance reçoit leur coup de massue. Ils sont les spécialistes dans tout mais n’ont jamais fait honneur au Mali à travers des actions fortes. Critiquer pour critiquer et emporter à travers leurs sobres analyses les esprits faibles. Ils voient en tout un scandale ou un crime d’État et blâment.  

Assimi Goïta est le patron des forces spéciales et aussi le premier responsable du CNSP. C’est un homme discret. Il parle peu, montre son désamour pour le luxe et le pouvoir. De son entrée en fonction à maintenant, l’homme a toujours posé les actes dans un esprit de collégialité avec ses frères d’armes et le comité technique constitué au lendemain du renversement du pouvoir d’IBK.

Cette attitude dénote qu’ils ont tiré les bonnes leçons des conseils prodigués par des hommes de référence qu’ils ont pu rencontrer : ATT, Moussa Traoré, Rawlings, Dioncounda… La remarque pertinente, leur façon de faire est différente de celle de l’équipe militaire qui a pris le pouvoir en 2012.

Assimi et ses hommes écoutent tout le monde avant de tirer la meilleure synthèse, à leur entendement. Ils ne sont à la solde de personne. Oui ! Leur attitude de neutralité ne peut en aucune manière plaire. Car au Mali, nous remarquons généralement les histoires de clan qui ont fini par fragiliser l’unité nationale. Pour preuve, les Maliens s’entendent difficilement ou ne s’entendent jamais sur des questions essentielles. Au moment où le pays brûle, au moment où le monde entier est au chevet du Mali, cela semble être la période idéale pour certains de faire germer leurs intentions aux bénéfices personnels. Les Présidents qui sont tombés de 2012 à maintenant ne sont victimes que de cela. Ils étaient entourés par des hypocrites et des aigris sociaux qui au lieu de dénoncer, mettre la pression comme cela est recommandé dans un état démocratique, apporter des propositions concrètes, se sont résolument mis dans la posture de défendre leurs propres intérêts sur l’esprit collectif, l’intérêt de la République toute entière.

Quoi de plus normal que de se démarquer des habitudes pareilles qui ont guillotiné le Mali !

Ce pays a besoin de nouvelles approches pour le remettre sur ses deux pieds et l’aider à prendre le train de l’émergence. Ce rêve n’est pas du tout possible avec une classe politique pourrie, une société civile mendiante au service du plus offrant et une communauté religieuse dominée par le gout du luxe et autres avantages et qui a carrément perdu les pédales, les valeurs de dernier rempart à chaque fois que le pays est sur le chemin de la déperdition.

C’est pour cela qu’il faut encourager et soutenir les positions de ceux-là qui estiment que les politiques… doivent s’éloigner de la transition et se préparer pour les prochaines élections.

Assimi et ses hommes sont conscients des défis et savent comment y parvenir. Alors qu’ils avancent sans faire attention à certains critiques sans substance car  le pays traverse d’énormes difficultés et ce n’est pas avec un coup de baguette magique, en un laps de temps, qu’on pourra résorber tous ces problèmes. Le plus important, c’est affaiblir les sorciers qui sucent le sang de ce pays, organiser des élections transparentes et remettre le pays à un homme intègre qui se chargera de la suite pour le bonheur du Mali.

Zié Ouattara 

Source : Le Pays

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