Les activistes, politiques et leaders d’association qui ont trahi en plein jour le M5-RFP pour s’allier aux putschistes pour des fins personnels payent aujourd’hui le prix de leur forfait. Issa Kaou N’Djim, Adama Diarra dit Ben le Cerveau et Aboubacar Sidiki Fomba sont les premières victimes collatérales de la politique des autorités en place. Le temps semble donner raison à ceux qui ont préféré leur conviction aux postes.
Après la chute du régime d’IBK, au lieu de mettre les vrais acteurs en première ligne de la Transition, les putschistes de Kati ont opté pour la politique de diviser pour régner. Plusieurs cadres du M5-RFP sont tombés dans ce piège.
Au moment où le M5-RFP dénonçait certaines irrégularités dans le déroulement des travaux de concertation sur la Charte de la transition, certains membres du mouvement ont fait volte-face pour apporter publiquement leur soutien à la junte. Il s’agit notamment d’Issa Kaou N’Djim (Cmas), Adama Diarra dit Ben Le Cerveau (mouvement Yèrèwolo) et Aboubacar Sidiki Fomba (parti ADEPM)…
Cette trahison à ciel ouvert leur a valu des places au Conseil national de la transition (CNT). Sur les télés, radios et réseaux sociaux, ils sont devenus de véritables défenseurs de la junte. Issa Kaou N’Djim a même initié des tournées dans les régions pour mobiliser les citoyens autour des locataires de Kati. Cependant, l’homme propose, Dieu dispose. En moins d’une semaine, les alliés de la junte sont devenus les premières victimes collatérales des actions des autorités.
Jeudi dernier, le gouvernement a lancé une vaste opération de déguerpissement dans la zone aéroportuaire. Parmi les premières maisons détruites figurent la villa d’Issa Kaou N’Djim. Surpris par cette action de ses alliés, le bouillant coordonnateur de la Cmas n’a pas tardé à agir. Il a dénoncé cette opération qu’il qualifie de « barbare » et menacé de rassembler les victimes dans un collectif pour porter plainte contre le gouvernement.
24 heures après le cas de Kaou Djim, la junte a frustré les autres alliés. Il s’agit d’Adama Diarra et Aboubacar Sidiki Fomba. Dans un communiqué, le président du CNT, le colonel Malick Diaw a désavoué le sentiment anti français de certains de ses alliés, membres du CNT.
« Le président du CNT a le regret de constater que, depuis quelques jours, des déclarations émanant de certains mouvements et regroupements, au sein desquels militent quelques membres du CNT, tendent à décrier la présence militaire française au Mali », a déploré le communiqué.
Source : L’Indicateur du Renouveau