Tueries des populations civiles au Pays Dogon Ginna Dogon demande à l’État d’éviter « le parti pris et la stigmatisation »

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L’association culturelle Ginna Dogon a, dans un communiqué  en date du 24 mars, condamné les différentes attaques récentes au pays dogon, dont celle de Ogossagou. Elle se dit préoccupée  par  la dissolution de Danna Amassagou avant la fin de l’enquête et sollicite la dissolution de toutes  les autres milices dans cette partie du Mali.

Depuis l’attaque d’Ogossagou  causant  la mort de 134 personnes qui a été suivie par la dissolution de l’Association Danna Amassagou, les commentaires se multiplient. Partis  politiques, associations,  mouvements, jeunes internautes …chacun y donne son avis.

Se prononçant sur le sujet, l’association culturelle Ginna Dogon a déploré la dégradation de la situation sécuritaire au pays dogon.  A ses dires, cette zone a perdu près de 150 personnes seulement en deux semaines .Elle a, par la suite condamné l’attaque d’Ogossagou qui a causé la mort de 136 personnes  et toutes les précédentes attaques contre les populations civiles qui ont aussi causé de dizaines de morts.

Les recommandations de  Ginna Dogon à l’État
l’Association dirigée par Mamadou Togo ne s’est pas limité à la simple condamnation des attaques. Elle a recommandé à l’Etat entre autres : de diligenter une enquête pour que les auteurs de ces tueries soient arrêtés et punis par la loi ; de rendre publiques les conclusions de cette enquête ; d’éviter « le parti pris et la stigmatisation » ; renforcer la sécurité de toutes les personnes au centre du pays ; créer, en priorité, un cordon sécuritaire autour des zones à haut risque et y renforcer l’état d’urgence.

Ginna Dogon préoccupé par la dissolution de Danna Amassagou avant la conclusion de l’enquête

Même si Ginna Dogon  se prononce rarement  sur le sujet du groupe d’autodéfense Danna Amassagou, cette fois-ci, elle a donné son avis par rapport à sa dissolution par les gouvernants. « L’association Ginna Dogon prend acte des mesures prises par le gouvernement, mais regrette qu’aucune allusion ne soit faite aux victimes dans le communiqué du Conseil des Ministres extraordinaire en date du 24 mars 2019 », déplore-t-elle dans son communiqué. Aussi, exprime-t-elle ses préoccupations quant à la dissolution de Danna Amassagou : «Par ailleurs, Ginna Dogon se dit préoccupé par la décision du gouvernement avant la conclusion de l’enquête ».

Comme beaucoup d’autres organisations l’ont souhaité, l’Association Ginna Dogon demande la dissolution de toutes les milices qui évoluent dans la zone. Enfin, elle demande à l’État de sécuriser toutes les populations sur toute l’étendue du pays dogon.

Boureima Guindo

SourceLe Pays

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