Un géant qui se meurt

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C’est le coup de tonnerre de cette semaine. L’élimination du Real Madrid en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Triple tenant du titre, le club madrilène s’est fait balader, malmener, asphyxier par les jeunes joueurs talentueux de l’Ajax Amsterdam. Une humiliante défaite à la clé, les sifflets d’un public habitué à mieux, des joueurs en panne de confiance et le calice jusqu’à la lie.

La dernière élimination des Merengues à ce stade de la compétition remontait à 2010, une éternité déjà. C’est fou à quel point l’ascenseur émotionnel n’est jamais bien loin dans le sport. Il y a trois semaines, la Casa Blanca s’imposait dans le derby face à l’Atletico avant de faire parler son expérience contre l’Ajax à l’aller. Mais, en une semaine, le club le plus titré en ligue des champions a tout perdu. Éliminé de la Coupe du roi et distancé en championnat après ses deux défaites face au rival honni du FC Barcelone, Madrid doit cette fois dire adieu à sa couronne européenne, après un règne de près de 1 000 jours.

Nul besoin d’être un consultant aguerri pour constater que le Real Madrid avait perdu sa saison avant même de l’avoir entamée.  Le départ surprise de Zinedine Zidane et la vente tout aussi surprenante et incompréhensible de Cristiano Ronaldo ne présageaient que du pire pour les Madrilènes. Finalement, c’est sûrement un mal pour un bien pour une institution qui devra en tirer des leçons pour s’améliorer. La gestion des « légendes » du club peut notamment prêter à interrogation. Raùl, Casillas, Ronaldo et désormais Marcelo. On le répète à l’envi, une équipe est toujours plus grande qu’un joueur. Ce n’est pas faux, mais les empreintes laissées par les joueurs doivent être pérennisées. Les observateurs sont unanimes, la saison des Madrilènes aurait été différente avec Ronaldo. Ce n’est pas faux non plus.

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