Les pluies diluviennes du vendredi 30 août ont causé énormément de dégâts dans la région de Tombouctou (Diré, Goundam, et Tombouctou même).
Des maisons sont tombées, des champs détruits, de pertes en vie humaine, signalées çà et là.
Les pluies torrentielles n’ont pas épargné les lieux de culte. C’est ainsi que la célèbre mosquée de Sidi Yehiya, située dans la médina, classée patrimoine mondial de l’Unesco, à l’instar des mosquées Djingareïber et Sankoré de la même ville.
Un pan entier de cet édifice religieux s’est effondré, dans la plus grande discrétion.
Rappelons que la porte dite secrète de la même mosquée, détruite par les djihadistes en 2012, a été réinstallée, grâce à lUNESCO, quatre ans après, en septembre 2016. Il est à préciser que ce sont les artisans de la ville qui ont effectué les travaux de restauration.
La mosquée de Sidi Yahia, l’une des trois grandes mosquées de Tombouctou, aurait été construite vers 1400 par le marabout Cheick El Moktar Hamalla dans lattente dun saint qui se manifesta quarante ans plus tard en la personne du chérif Sidi Yahia, qui fut alors désigné comme imam. La mosquée porte depuis son nom.
Avec l’effondrement actuel de ce pan, les Tombouctiens sont interpellés. Ils doivent se mobiliser. Sans attendre l’UNESCO et le Gouvernement malien, dont les interventions pourraient tarder.
A suivre.
El Hadj Chahana Takiou
Source : Le 22 septembre