Vaccination contre la COVID-19 et préjugés : les obstacles de la stigmatisation

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La seconde campagne de vaccination anti-COVID-19, a débuté le 24 août 2021 pour dix jours dans le district de Bamako et les régions du Mali. Selon des spécialistes de la santé, la réussite de cette campagne dépend, en grande partie, d’une bonne sensibilisation des populations ainsi que la sécurisation des agents de vaccination. Des enseignements de la première campagne anti-COVID-19.

-maliweb.netLe Mali dispose actuellement de 151 200 doses de vaccins Johnson & Johnson offertes par les Etats-Unis. Et le lundi 24 août, il a officiellement entamé sa campagne de vaccination qui concerne les personnes âgées de 18 ans et plus. Des enseignements tirés de la première phase de vaccination anti-COVID-19, lancée le 31 mars dernier avec AstraZeneca, amènent des spécialistes de la Santé à conseiller : plus de communication et de sensibilisation auprès des populations pour gagner ce pari de vaccination anti-COVID-19.

En effet, la campagne anti-covid-19 avec AstraZeneca, ne peut être qualifiée de réussite quand on sait que face à la réticence des populations à se faire vacciner, par crainte de péremption, le Mali a retourné son stock restant à la Côte d’Ivoire. Et pour le Dr Fatogoma Togola, président de la Commission Pharmaco -vigilance dans le cadre de la vaccination contre la COVID-19, « l’échec » de la première phase de vaccination anti-covid-19, serait en partie du à un déficit de communication.

Selon ses dires, il n’y a pas eu assez de communication contre les rumeurs entourant la maladie et le vaccin anti-covid-19. Cependant, le gouvernement du Mali et ses partenaires, ont mené une campagne élargie sur la COVID-19. Pour ce faire, des agents ont été envoyés sur le terrain afin de sensibiliser les citoyens sur la maladie et ses moyens de prévention.

Préjugés

« Au début de la maladie, après avoir suivi une formation sur la maladie, nous avions été envoyés sur le terrain pour sensibiliser contre la COVID-19. Chose qui n’a pas été facile, nous étions perpétuellement confrontés à la réticence des gens », témoigne Dicko Hidia Asseydou, agent de santé communautaire évoluant au niveau du CSCOM de Djicoroni-Para en commune IV du district de Bamako. Et de poursuivre : « Très souvent, les gens n’étaient pas accueillants, ni à l’écoute de nos propos. Pire certains fuyaient, et nous chassaient en nous indexant ». Moussa Coulibaly, également agent de santé, abonde dans le même sens. Selon lui, les populations ont développé une certaine méfiance à l’endroit des agents de sensibilisation. Pour Moussa Coulibaly, le niveau d’instruction joue sur la perception de la maladie et leur rôle sensibilisateur.

Khadydiatou SANOGO/Ce reportage est publié avec le soutien de JDH/JHR-Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada.

Source : Maliweb.net

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