Veille de Ramadan : hausse du prix de certaines denrées

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Des denrées alimentaire de première nécessité
Des denrées alimentaire de première nécessité

Si les prix des tubercules, légumes et agrumes sont pour le moment stables sur le marché, par contre ceux d’autres produits très prisés pendant le mois béni connaissent une augmentation telles l’huile, la viande, le lait en poudre

Le Mali, à l’instar de la communauté musulmane observera le mois de ramadan à partir du mardi 13 avril 2021. Ce moment de grande consommation est généralement mis à profit par les commerçants pour augmenter les prix des produits alimentaires. Et cette année ne sera pas une exception.

Si les prix des produits tels que l’oignon et la pomme de terre restent relativement stables, l’huile continue d’être vendue à prix d’or. Le bidon de 20 litres est cédé à 16.500 Fcfa. Celui de 5 litres varie entre 4.500 et 5.000 Fcfa. «Il est cédé aux clients fidèles à 4.750, contre 5.000 Fcfa pour les autres», précise le vendeur Ayouba, rencontré au marché d’Hamdallaye.

Moussa Koné, épicier au marché de Hamdallaye, ne cache pas sa frustration. Selon lui, le prix du bidon d’huile a vraiment grimpé cette année. «L’année passée, le bidon de 20 litres coûtait 13.000 Fcfa, contre 16.500 actuellement. Le litre d’huile est passé de 900 à 1.000 Fcfa», explique-t-il. Pendant le mois de Ramadan, on doit baisser les prix des aliments, mais c’est le tout contraire au Mali, déplore l’épicier.

Mme Diawara Oumou Traoré est également excédée par la hausse du prix de l’huile. «À chaque fois que je me lève, j’ai la peur au ventre, car les prix grimpent durant chaque Ramadan. Le pouvoir d’achat du consommateur reste très faible», argument cette mère de famille. Elle rappelle que le mois de jeûne doit être un moment de partage, de solidarité, de quiétude et non un mois d’inquiétude pour les chefs de ménages.

Au marché d’Hamdallaye, le commerce de pomme de terre bat son plein. Différentes variétés de ce tubercule inondent le marché. Awa offre aux clients trois qualités de pommes de terre : celles de Sikasso, de Kati et du Sénégal. «C’est la période où le prix de cette denrée chute. Mais à cette approche du mois de Ramadan, nous ne savons pas si les fournisseurs vont augmenter le prix parce que tout dépend d’eux», explique la vendeuse.

Ici, le prix du kilo de la pomme de terre varie entre 150 et 300 Fcfa. Il dépend souvent de la provenance du tubercule, ajoute Rokia, une autre vendeuse installée non loin de Awa. «Pour le consommateur, le choix est souvent difficile. Certains sont friands de la pomme de terre importée du Sénégal ou du Maroc. D’autres préfèrent la production locale», dit-elle.

Ici, les vendeuses d’oignons sont également nombreuses. Assise sur un tabouret, Mariam hèle les clients. Sa table est garnie d’épices, de poissons séchés, de tomates. à côté, deux grands paniers sont remplis d’oignon et d’échalote. Leurs prix varient entre 300 et 325 Fcfa le kilo du petit oignon et 150 à 175 Fcfa le gros oignon.

Au marché «Wonida» à Bozola, les mêmes prix sont valables pour ces produits. Mercredi dernier au niveau de ce marché à légumes, le kilo de la pomme de terre était cédé à 275 Fcfa. Le kg de l’oignon coûtait entre 150 et 175 Fcfa. L’échalote était cédée à 300 Fcfa le kilo. Si ces tarifs sont jugés abordables par les ménagères, certains vendeurs prédisent une hausse des prix. «Tout peut augmenter du jour au lendemain en cette veille de Ramadan», présage une vendeuse.

Comme ces produits, le prix du citron, du gingembre, du tamarin ont augmenté. Très prisés durant le Ramadan, ces produits entrent dans la préparation de la traditionnelle bouillie, des boissons et autres jus destinés à la rupture du jeûne. à «Wonida», le kg de gingembre est cédé à 600 Fcfa. Le tamarin se vend entre 500 et 600 Fcfa.

Selon Souleymane Traoré, vendeur de ces produits, le gingembre se fait de plus en plus rare. Du coup, le prix a haussé. Rappelant que le kilo se vendait à 400 Fcfa, il prédit une hausse des prix dans les jours à venir. Pendant le mois de Ramadan les grossistes augmentent le prix, argumente-t-il.

Les vendeuses au marché «Wonida» offrent quatre citrons à 100 Fcfa et le tas de six citrons à 200 Fcfa. Selon Mariam Cissoko, vendeuse, le prix du citron prend l’ascenseur en période de chaleur «Nous constatons également le prix augmente pendant le mois de Ramadan chaque année», ajoute-t-elle. Cela pourrait être dû, selon la commerçante, au fait que le produit est très prisé en cette période.

Actuellement, le sac de sucre de 50kg est vendu 22.000 Fcfa (sucre blanc) et 19.000 Fcfa (sucre roux). Le sac de 50kg de lait en poudre est cédé à 50.000 Fcfa. Le prix de la viande sans os est de 2500 Fcfa le kg; 3.000 Fcfa pour la viande sans os et 4.000 Fcfa pour le kg du filet. Le sac de 50kg du haricot est vendu entre 22.000 et 22.500 Fcfa. Les consommateurs craignent que les prix de ces denrées s’envolent davantage pendant le carême comme on le constate malheureusement chaque année.

 Fatoumata A. KONÉ

 Source : L’Essor

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