Vente de fausses attestations de licence à USJPB: Deux membres du réseau aux arrêts

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Dans l’affaire de la vente de fausses attestations de licence, deux membres du réseau ont été arrêtés à l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako.

La majeure partie des universités du Mali seraient impliquées dans des trafics de tous genres. En plus de la tricherie lors des examens, l’achat des notes, le vol des sujets, des résultats et d’autres forfaits, il y a également des réseaux de vente de fausses attestions dans nos facultés. Selon des sources, un réseau de vente de fausses attestions de licence a été vendredi dernier, découvert dans la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako. Deux membres dudit réseau ont été arrêtés, selon plusieurs sources judiciaires et médiatiques.

Les enquêtes se poursuivent au tribunal de la commune V de Bamako pour faire toute la lumière sur cette affaire, ont ajouté les mêmes sources. Ce réseau de trafic serait souvent mené par des responsables de l’administration scolaire, des professeurs, des membres de l’AEEM, qui profiteraient des business au sein de nos facultés surtout quand ils imaginent que l’État malien ne respecte pas ses engagements face à l’éducation dès la base de celle-ci, en passant par l’Enseignement supérieur jusqu’à la recherche d’Emploi.

Et ces actes malsains sont le quotidien de l’éducation malienne de tous les côtés. Une réalité qu’il faut aussi souligner, des Maliens auraient l’idée que seules des affaires gèrent tout dans ce pays. En conséquence, chacun tente de faire ce qu’il peut.

Autre situation déplorable dans nos facultés, les grèves, la gestion des besoins universitaires, notamment les parkings, les cantines, les logements, les moyens de déplacement des étudiants, restent une difficulté à long terme à cause de la manière des autorités admiratives et de ceux qui se disent défenseurs des intérêts moraux et matériels des étudiants.

L’un des motifs qui poussent des trafics de diplômes et autres serait aussi dû à d’autres problèmes. Après les résultats définitifs du bac, session 2021, des alertes ont été lancées concernant le blocus des étudiants de la promotion 2017, 2018, 2019, 2020 au sein de plusieurs facultés, chose qui piétine l’avenir des jeunes étudiants, non moins futurs cadres du pays.

Dans nos facultés, paradoxalement, tout se vend : les notes, les résultats, les sujets, les places, les diplômes, entre autres. Aussi, nos facultés seraient un champ de bataille où les armes circulent plus que les documents liés à l’étude encore moins, aux cours qui sont dispensés. Les étudiants se massacrent. Il y a quelques jours, les étudiants de la Faculté des Lettres et de Sciences du Langage ont pris la rue pour demander la reprise des cours.

En réalité, la gestion des ressources humaines semble être un problème crucial et ce problème demeure sans solution depuis longtemps. C’est ainsi que beaucoup d’étudiants auraient abandonné les études pour d’autres activités afin d’éviter le chômage après de longues années scolaires. Par ailleurs, d’année en année, les conditions de vie et d’étude dans nos universités se dégradent de plus en plus.

Des grèves pour motif de non-paiement des salaires ou des problèmes entre l’administration et l’AEEM. Mais aussi souvent, le non-déroulement des examens ou des sessions au moment prévu. Tout ceci est lié à la question  de la licence qui est une réalité qui n’est cachée à personne. Ce diplôme, malgré que l’État le souhaite, reste peu recevable sur le marché de l’Emploi. Serait-il acceptable de finir ses longues années d’études et venir s’asseoir à la maison ? Que chacun soit responsable !

Lassana Sow

Source: LE COMBAT

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