Les inconnues de l’équation se multiplient du jour au lendemain pour l’actuel PDG de l’ACI, qui entre peu à peu dans l’histoire de cette société comme avatar de son déclin. Aux nombreuses contraintes financières non résorbés vient en effet se greffer un passif de plusieurs centaines de millions dus à la Bnda, dans le cadre d’un marché nébuleux finalement dénoué faute d’assentiment de la tutelle.
De source bien introduite, en clair, le département des domaines n’a voulu reculer d’une semelle par rapport au refus que le PDG de l’Aci a précédemment essuyé auprès des services d’urbanisme du District, quant à cautionner la cession d’une ruelle qui jouxte avec le siège central de la Banque Nationale de Développement de l’Agriculture. Le domaine en question était si fortement convoité par la Bnda que celle-ci n’a hésité un instant à débourser rubis sur ongle la rondelette d’environ 400 millions de nos francs pour son dessein de créer la jonction entre son bâtiment principal et une autre parcelle annexe servant de parking-auto. Seulement voilà : le projet ne verra probablement pas le jour. Et pour cause, à la réticence des sévices d’urbanisme d’autoriser l’exploitation de la ruelle venue s’ajouter le refus catégorique de la tutelle de conforter sa vente par un déclassement de sa vocation. Conséquence : c’est avec des pincements au cœur que le dernier Conseil d’administration de la Bnda a pour sa part tranché la question dans le sens d’un renoncement pur et simple au projet. Les choses ne paraissent pas aussi simple pour la société de cessions immobilières et son PDG car il faudra sans doute des pirouettes pour rembourser le montant apparemment consommé, de même que les éventuelles rétro- commissions y afférentes. En tout cas, l’épisode arrive au mauvais moment pour une structure où les rats sont plus pauvres qu’à l’église. En dépit des mesures de redressement et de restructuration dont le nouveau s’est prévalu à ses débuts, il se susurre de plus en plus l’hypothèse d’une liquidation en application de nombreuses résolutions de ses administrateurs.
La Rédaction
Source : Le Témoin