Vie chère au Mali : La classe politique charge les autorités

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Dans une déclaration rendue publique, le Cadre d’échange de partis politiques et des regroupements de partis politiques pour une Transition réussie au Mali a dressé un tableau sombre marqué par la vie chère dont souffre le peuple malien à cause de l’embargo. Le Cadre a ensuite proposé des pistes de solutions pour une sortie de crise.

Pour le Cadre, l’isolement et les tensions diplomatiques du Mali avec une partie de la communauté internationale et certains de nos états voisins, notamment de la Cedeao et de l’Uemoa, ayant conduit à des sanctions économiques et financières ainsi qu’à la fermeture des frontières continuent de plomber le pouvoir d’achat des Maliens.

« Notre tissu économique, financier, industriel se déchire tous les jours en raison des sanctions imposées par la Cedeao et l’Uemoa dont les seuls responsables sont les autorités de la transition en raison du non-respect des engagements pris. Tous les secteurs sont fortement impactés négativement. Le gouvernement peine à rassurer l’opinion nationale de sa capacité à contenir les souffrances des populations », déplore-t-il.

Parlant de la vie chère sous la transition, le cadre a fait constater que dans les centres urbains, les prix des produits de grande consommation ont pris de l’ascenseur. Du jamais vu au Mali.

« Un œuf qui coûtait il y a peu de temps 75 FCFA se monnaye dans les boutiques entre 125 et 150f CFA ; 50 kg de sucre blanc coûte 28 000 francs. Le mil coûte entre 45 000 et 60 000 frs le sac de 100 kg ; le maïs, aliment de base de la volaille, est à 33 000 francs le 100 kg. La tonne du tourteau pour le gros bétail est entre 350 000 et 400 000 FCFA ; le son de riz est entre 160 000 et 180 000 FCFA la tonne ; celui des petits ruminants est cédé entre 240 000 et 250 000 FCFA la tonne. Le litre d’huile est à 1500 FCFA », dénonce le cadre.

Entre temps, les discussions entre les autorités de transition et le médiateur de la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest Cedeao en vue de la levée des sanctions sont au point mort. Un ping-pong diplomatique sur le délai de la transition : 36 à 24 mois pour les autorités maliennes, 12 à 16 mois pour la Cedeao.

Face à toutes ces conséquences, le Cadre de partis et regroupements de partis politiques pour une Transition réussie au Mali exhorte les autorités de Transition et les chefs d’Etat de la Cedeao à mettre à profit le sommet du 4 juin à Accra au Ghana pour trouver un compromis pour la levée des sanctions, afin de soulager les souffrances de nos populations respectives.

Adama DAO

Source : Le Tjikan

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