Au Mali; le Conseiller spécial pour la prévention du génocide du Secrétaire général de l’ONU, Adama Dieng; a exprimé, jeudi, sa « profonde préoccupation ». Cela après les récentes violences dans le centre du pays. Avant d’appeler le gouvernement malien à « enquêter de toute urgence », dans un communiqué.
Ainsi, « Ces derniers mois, la violence a atteint un niveau sans précédent. Avec de violentes représailles et de graves violations des droits de l’homme dans le centre du Mali, affectant toutes les communautés ». Estime M. Dieng. Avant d’ajouter : «A moins qu’une réponse ne soit immédiatement apportée à cette situation préoccupante; il y aura un risque élevé que la situation se détériore ultérieurement et que des atrocités criminelles puissent être commis. »
En effet, dans le centre du Mali, plus de 150 personnes ont été tuées. C’était le 23 mars dernier dans de nouvelles violences. C’est la quatrième attaque « majeure depuis le début de l’année contre des villages Fulani/Peulhs dans le cercle de Bankass »; dans cette région où les tensions intercommunautaires sont exacerbées par les activités terroristes.
« Le conflit dans le centre du Mali a un caractère ethnique qui va en s’accentuant, résultant en des communautés entières stigmatisées comme terroristes ou comme affiliées à des groupes armés, explique Adama Dieng. Cette dynamique n’est pas suffisamment reconnue ni par les autorités nationales ni par la communauté internationale, qui se focalisent principalement sur le processus de paix dans le nord et sur la menace posée par les mouvements djihadistes. »
Source : Mikado FM