Visite du premier ministre à Kidal : Boubou CISSE, toi aussi, tu gaspilles l’argent du Peuple ?

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La visite du premier ministre à Kidal
La visite du premier ministre à Kidal

La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) veut dribler encore le gouvernement et le peuple malien. Après avoir fait cohabiter dans la même salle le drapeau malien et celui de l’Azawad le 28 février 2017 lors de l’installation officiel du nouveau gouverneur de région de Kidal, sans que cela ne gêne le régime d’IBK, après avoir, il y a un mois de cela, fait brûler le drapeau malien et casser tous les signes de l’Etat malien dans la ville de Kidal, pendant que les députés maliens y étaient. Voilà que la CMA, après avoir été sermonnée par la Communauté Internationale veut préparer une cérémonie de montée des couleurs du Mali dans la ville de Kidal pour faire croire à la Communauté Internationale que Kidal reste malienne. Et nos autorités acceptent de jouer à ce jeu dangereux.

Pour ce faire, le premier Ministre Boubou Cissé doit faire le déplacement à Kidal pour prouver à la face du monde que Kidal est et demeurera malien. Si tel est le cas, pourquoi envoyer 500 millions à la CMA ? Nous avons des explications à ce geste car le régime n’est pas à son premier coup.

En effet, pour liquider le GATIA, qui est une milice Imghad bien armée qui gênait la CMA dans la mise en œuvre de son projet de partition du Mali, IBK a remis, le 20 juin 2016 à Bilal Ag Chérif, le même qui a refusé de venir à la cérémonie de signature de l’accord d’Alger 500 millions F CFA. Cet argent a servi à préparer une guerre de liquidation du GATIA qui contrôle tous les postes d’entrée de la ville de Kidal.

Egalement, il faut rappeler que le samedi 23 Septembre 2017  on le voyait encore à la télévision nationale  en compagnie des rebelles de Kidal à la maison des hôtes  au motif qu’ils sont venus lui donner des assurances quant à la cessation des hostilités dans les régions du Nord. Quelle abeille avait donc piqué encore IBK en cette journée du 23 septembre ?  Pour  la énième fois, les rebelles en manque d’argent, sont venus se remplir les poches avec les sous du contribuable Malien. Qu’est-ce que ces rebelles n’ont pas apporté  comme malheurs sur le sol  Malien ? Le citoyen lambda ne comprend pas pourquoi chaque fois ces bandits arrivent à rouler IBK dans la farine. Il  se prête aux jeux de ces  rebelles de la CMA et se fait photographier  avec eux après leurs avoir livré la valise pleine de liasses de billets et sur un plateau d’argent sur le dos du contribuable malien.

C’est en étant habillé en accoutrement tamasheq que notre président sans souci du Mali s’est rendu à Kidal le jeudi 19 juillet 2018 après avoir refusé pendant cinq ans de s’y rendre pour unifier le Mali. Son séjour à Kidal a été précédé par celui de la candidate Mme Djébou N’DIAYE, qui sur un ton de défi a lancé aux autres candidats qu’elle venait d’ouvrir la voie sur Kidal. IBK n’attendait que cela pour s’engouffrer précipitamment dans la brèche  afin d’aller cueillir la soixantaine mille de voix de cette région de Kidal à l’occasion de l’élection présidentielle de juillet 2018. Ces amis rebelles, devant lesquels, ils n’offrent aucune résistance quant à leur goût immodéré pour les fonds publics de l’Etat l’ont accueilli avec le drapeau de l’Azawad. Cela ne nous a guère étonné, car ce même drapeau est venu jusque dans la salle du Mémorial Modibo KEITA en 2017, puis jusqu’aux Nations-Unies à New-York. Deux mois après, les chefs de la CMA ont été reçus encore à Koulouba par IBK. Les raisons étaient qu’ils voulaient une mise en œuvre rapide de l’Accord dans toutes ces composantes. A la fin de la rencontre, semble-t-il, ils auraient reçu la bagatelle  de 300 millions F CFA encore. Le séjour d’IBK, le 19 juillet 2018 à Kidal, a-t-il couté 1 milliard F CFA ou 500 millions F CFA ? Le temps nous édifiera sur la question !

Lorsque l’ancien premier Ministre Soumeylou BoubèyeMaïga voulait se rendre à Kidal, il a fallu avoir l’accord de la CMA qui a posé ses conditions qui prouvent que Kidal n’est pas malienne, ensuite il fallait donner aux responsables de la CMA, une soixantaine de millions F CFA pour l’organisation de la visite et un milliard F CFA du contribuable pour les leaders communautaires et aussi pour avoir le feu vert de l’armée française. C’est après avoir rempli toutes ces conditions que le premier Ministre de l’époque a effectué son voyage à la veille des élections de 2018. Donc, nous ne sommes pas étonnés de la visite de cet autre premier Ministre Boubou Cissé le 2 septembre 2019 avec certainement en poche les 500 millions F CFA du contribuable malien.

Il va procéder à la montée symbolique du drapeau malien dans cette ville considérée comme le bastion de la rébellion touareg à Kidal avant de poser la première pierre de la route Kidal-Gao. Lors de la même visite, le premier Ministre malien Boubou Cissé procédera au lancement des travaux de la nouvelle piste d’atterrissage de Kidal. Ce nouvel aérodrome se construit à l’extérieur de la ville de Kidal, non loin du camp de l’armée. Pour s’assurer de la réussite de sa mission, le premier Ministre Boubou Cissé a offert 500 millions de francs CFA aux leaders de la Coalition des Mouvements de l’Azawad (CMA). Il faut rappeler qu’au  moment de la visite du premier Ministre malien à Kidal, les leaders de la CMA seront quant à eux, à Ber à 60km à l’Est de Tombouctou, pour participer à une grande rencontre dans la région de Tombouctou. Cette rencontre vise à mettre Tombouctou dans leur giron.

A ce rythme de dilapidation de l’argent public produit par ceux qui ne se sont jamais révoltés, les soumis finiront par devenir des insoumis, car comme le dit un adage : « Le premier con n’est pas con, c’est le deuxième qui est vraiment con ».  A Bamako, après les propos du président nigérien Mamadou Issoufou , le citoyen lambda pensait qu’IBK allait lui emboiter le pas pour dire les quatre vérités à la France et à la communauté internationale. On comprend car, le slogan, je préfère la mort à la honte a été remplacé par un martyr vivant vaut mieux qu’un héros mort

Badou  S. KOBA

Source : Le Carréfour

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