Amadou dit Diadié Sangaré, à la tête d’une forte délégation d’opérateurs économiques membres du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), a effectué une visite, le samedi 6 février 2021, aux dirigeants de l’Association Malienne des Exportateurs de Légumes et Fruits (AMELEF), sise à l’ancien siège du patronat malien (Quinzambougou). La rencontre entre dans le cadre d’une visite de courtoisie de Daidié et sa délagtion à des organisations professionnelles affiliées au CNPM. Au terme des échanges et discussions, Diadié dit Amadou Sangaré s’est engagé aux côtés de l’association pour amorcer un véritable développement dans ce secteur.
Bakary Yafa, président de l’AMELEF, n’est pas passé avec le dos de la cuillère pour expliquer de long en large les difficultés auxquelles sa faitière est confrontée, avant de solliciter l’accompagnement, l’aide du CNPM pour trouver des solutions aux préoccupations évoquées. Parmi celles-ci, il a fait mention du problème d’espace pour eux pour la culture des mangues. Selon lui, les champs de culture sont devenus aujourd’hui des espaces pour la construction des maisons. Pour pallier cette problématique, Bakary Yafa a demandé aux visiteurs de faire des plaidoyers en leur faveur pour que soient mis à la disposition des militants de l’association des champs de culture de mangue, etc.
Les militants de l’AMELEF sont aussi confrontés au problème professionnel. «De plus en plus, le secteur est pris en otage par des gens qui n’ont aucune expérience ou connaissance dans le secteur des exportations des légumes et des fruits », a déploré le président de l’AMELEF Bakary Yafa. Ce qui a des conséquences, ajoute le premier responsable de l’AMELEF, sur la qualité des mangues. « Si le Mali était une destination prisée dans le domaine de la mangue, cela n’est plus le cas. De plus en plus, les bonnes qualités se font rares», a fait savoir Bakary Yafa. Pour terminer son intervention, il a sollicité l’appui financier du CNPM à leur endroit, le secteur ayant été durement frappé par la pandémie de COVID-19 avec les fermetures des frontières entre Etats.
Diadié dit Amadou Sangaré s’est dit ému d’avoir discuté avec les responsables de l’AMELEF sur plusieurs sujets pour le développement du secteur fruits et légumes au Mali. «On a discuté des problèmes de gestion de l’AMELEF dans l’exercice de leur fonction, des problèmes de chaîne de valeurs, des problèmes agricoles, de marché industriel et de la production qui permet d’avoir de meilleurs produits pour le pays pour nous permettre d’approvisionner toujours ou plus le marché international », a déclare Diadié. Le maillon sur lequel les échanges ont beaucoup porté est la filière mangue. « Si on arrive à améliorer la chaîne de valeurs de la mangue, on pourra en fait dupliquer cette même chaîne de valeurs pour d’autres produits agricoles comme le haricot vert, etc. », a fait savoir Diadié dit Amadou Sangaré. Les succès d’un pays reposent sur son agriculture. Diadié s’est dit ensuite conscient que sans développement agricole, il sera difficile pour le Mali de se développer. «Il n’y a pas de succès sans développement agricole. Il nous faut développer notre agriculture, créer une véritable chaîne de valeurs autour d’elle. Faire en sorte que notre culture nourrisse les Maliens, permette aux Maliens aussi d’exporter leurs produits pour faire savoir nos produits à l’extérieur», a déclaré Diadié dit Amadou Sangaré. Pour l’instant, l’apport que le CNPM peut faire à l’AMELEF pour son plein épanouissement a été vite dévoilé par Diadié. «L’apport du CNPM, c’est le plaidoyer. C’est de continuer à plaider auprès des autorités pour qu’elles puissent vraiment enfin comprendre l’importance de la maîtrise de la chaîne des valeurs. Il faut créer plus de traçabilité de nos produits pour qu’ils soient connus à l’international. Il faut que le paysan soit organisé, le producteur soit organisé et qu’ils soient assurés que leurs productions seront valorisées. C’est en ce moment qu’on peut amorcer un véritable développement», a conclu Diadié dit Amadou Sangaré.
Hadama B. Fofana
Source: maliweb