Vivement une gestion concertée

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A l’issue de la victoire assez controversée au second tour de la présidentielle, face au chef de file de l’opposition Soumaila Cissé, le Président sortant, candidat à sa propre succession Ibrahim Boubacar, s’est vu reconduit dans son fauteuil, le 4 septembre dernier lors d’une cérémonie dite sobre, dirigée par les juges de la Cour suprême.

Un bon point, en tout cas, au compteur pour le tisserand en chef réélu dans un contexte assez difficile. L’homme avait de toute évidence besoin de cette reconnaissance juridique; pour pouvoir se mettre à l’abri de ses rivaux dont il essuie des flèches au quotidien.

Avec plus de 60% des suffrages obtenus; face à Soumaila Cissé de l’URD, le 2eme quinquennat d’IBK est passé sans coup férir du rêve à la réa­lité. A la surprise générale des partisans de « Boua Ba Bla », ceux qui sont opposés viscéra­lement au triomphe du vieux. C’est dire que la bataille de la succession au Président IBK n’est plus à l’ordre du jour. Dans la mesure où la cour suprême a déjà tranché.

Rien n’est pourtant perdu pour l’opposition. Au contraire, elle doit rapidement chercher à sauver les meubles tout en se mettant en selle; pour les élections législatives prochaines où en cas de victoire. Elle pourrait jouer un rôle de véritable contre pouvoir à l’Assemblée nationale.

En outre le Président IBK pour avoir les cou­dées franches doit impérativement aller vers une  gestion concertée du pouvoir en faisant appel à toutes les forces de la nation.

L’heure n’est plus à l’esprit revanchard, mais à une voie plus salvatrice qui donnerait la possibilité aux différentes sommités intellectuelles d’apporter leurs pierres à la construction de l’édifice natio­ nal au regard des nombreux défis d’ordre social; ainsi qu’économique, sécuritaire à relever.

  • Le Président de la République gagnerait en ten­dant une main sincère de réconciliation natio­

nale entre tous les fils du pays, indispensable à la République du Mali qui souffre depuis d’une crise qui n’a que trop duré.

Soumaila Cissé est certainement le mieux placé pour percevoir l’importance de la réconciliation. Lui qui, en 2013 a sauvé le peuple malien de fort belle manière. Les annales de l’histoire et les sa­ lons dorés de Sébénicoro, respireront pour l’éternité son beau geste hautement patriotique que beaucoup semblent oublier.

ldrissa I.MAIGA

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